Livret A, épargne populaire, crédits d’impôts… Pourquoi il faudrait augmenter les plafonds

Les limites des dépôts sur les livrets réglementés n’ont pas été revalorisés depuis des années. Le site d’information financière MoneyVox a fait la liste de tous les plafonds qui encadrent les placements et les avantages fiscaux dans notre pays. Et le constat est implacable: ils n’ont pas bougé depuis des années.
Le livret A est ainsi plafonné à 22.950 euros depuis 2013, le livret d’épargne populaire à 7.700 euros depuis 2002, les niches fiscales ne peuvent pas rapporter plus de 10.000 euros depuis 2013. Concernant les assurances-vie de plus de huit ans, le maximum de gains annuels pouvant être retirés sans impôts est de 4.600 euros depuis 1997.
Et il aurait été logique que ces plafonds augmentent avec l’inflation. Si ça avait été le cas, ils seraient plus élevés de 13 à 45% selon les cas.
Une hausse d’impôts cachée
Pourquoi l’Etat ne veut toucher à rien? Ne pas réévaluer ces plafonds alors que l’inflation augmente, c’est une perte d’avantages fiscaux pour les Français qui en profitent, donc c’est une augmentation d’impôts insidieuse qui ne dit pas son nom et qui fait bien les affaires du Trésor public. Et qui peut jouer sur quelques centaines d’euros par an pour les Français.
Quelles devraient être les priorités? Relever les plafonds qui concernent les Français les plus modestes, notamment celui du livret d’épargne populaire. Il est fixé à 7.700 euros depuis 2002 et une augmentation de son plafond serait la bienvenue. Si on suivait l’inflation, on devrait atteindre 10.400 euros.
Et puis, on pense aux déductions fiscales pour garde d’enfants par exemple, qui profiteraient aux Français de la classe moyenne qui n’ont souvent droit à aucun coup de pouce. Le relèvement des autres plafonds concernerait davantage les plus aisés.