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"Ca sent le sapin": pourquoi les négociations entre syndicats et patronnant coincent sur le télétravail

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Les négociations sur le télétravail patinent et les chances de trouver un accord sont minces.

Les partenaires sociaux n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur des règles encadrant le télétravail lundi. La réunion s’est achevée peu avant minuit, après près 9 heures de discussions intenses. Syndicats et patronat se remettront au travail ce matin à 10h30.

Cette négociation doit en principe aboutir à un accord national interprofessionnel (ANI), censé être transcrit en loi et applicable à toutes les entreprises de France.

Les chances d’aboutir à un accord sont désormais minces. Le patronat estime avoir déjà lâché suffisamment de lest et ne compte pas aller beaucoup plus loin. Un de ses négociateurs, plutôt confiant avant la réunion, admet avoir perdu de son optimisme.

Personne ne veut claquer la porte avant les autres et porter seul la responsabilité de l’échec du dialogue social

Car si en face, les syndicats reconnaissent qu’il y a eu des avancées, ils jugent le projet d’accord pas assez contraignant, et beaucoup de points de blocage subsistent : notamment sur les postes éligibles au télétravail.

Les syndicats insistent pour que la liste puisse être négociée au sein des entreprises, mais pour le patronat, c’est au chef d’entreprise et au chef d’entreprise uniquement de décider qui peut se mettre en télétravail.

Les partenaires sociaux se retrouveront donc tout à l’heure pour renégocier à tête reposée, mais sans vraiment y croire : "Ca sent le sapin", glisse même un participant. Sauf que personne ne veut claquer la porte avant les autres et porter seul la responsabilité de l’échec du dialogue social.

Philippe Martinez sur RMC ce mardi: "Pour la CGT, ça paraît mal embarqué"

Le secrétaire général de la CGT était l'invité d'Apolline Matin ce mardi matin et s'est également montré peu optimiste quant aux chances de trouver un accord: "Pour la CGT, ça parait mal embarqué".

"Il y a des avancées (…) [mais] il faut des règles, valables pour tous les salariés", lance -t-il en réclamant un "tronc commun de règles".

Victor Joanin (avec J.A.)