"Je me sens libéré": le bonheur de Mohammed qui a obtenu la nationalité Française alors qu'on lui reprochait... de trop travailler
Mohammed est arrivé en France en 2007 dans le cadre de ses études. Titulaire de plusieurs diplômes, il n’arrive pas à trouver un emploi comme ingénieur et devient d’abord chauffeur livreur avant de s’orienter vers la sécurité et l’événementiel.
Son épouse, de nationalité algérienne, le rejoint. Le couple a un enfant, il a besoin d’argent, alors Mohammed cumule jusqu’à trois emplois, en CDI la semaine et en CDD les week-ends. En 2018, sa demande de naturalisation est refusée par l’Etat français qui considère que le quota légal d’heures de travail a été dépassé.
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La médiatisation de son histoire a poussé le gouvernement à ré-examiner son cas, Marlène Schiappa l’avait d’ailleurs dit publiquement sur Twitter. Finalement, lundi, Mohammed est officiellement devenu Français. Pour lui, c’est une fierté et un soulagement.
“C’est une immense joie, un honneur et surtout un soulagement. Maintenant, j’ai déjà commencé à postuler pour trouver un travail en adéquation avec mes diplômes obtenus ici en France. Je n’ai pas les mots pour décrire ce que je vis. Pour moi l’octroi de la nationalité française ce n'est pas seulement une formalité administrative. Elle est avant tout un acte fort symbole d'adhésion aux valeurs de la République. Maintenant je me sens plus libéré”, assure-t-il ce mercredi au micro de RMC.
Une histoire qui en débloquera d'autres?
Il espère également que son histoire personnelle et son combat feront bouger les lignes. En effet, il estime que beaucoup d’autres personnes sont dans le même cas.
“Il ne faut pas que travailler un peu plus soit pénalisant ou un motif d’ajournement lorsque l’on est candidat à la nationalité française. On a besoin aujourd’hui plus que jamais de gens qui partagent la valeur du travail”, indique-t-il.
Il conseille à ceux qui seraient dans un cas similaire à celui qu’il a connu de ne pas perdre espoir et à aller jusqu’au bout de la démarche.