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Jusqu'à 45°C en cuisine: face à la canicule, l'équation impossible des restaurateurs

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Mardi entre en vigueur le décret pour mieux protéger les travailleurs contre la chaleur en pleine période de canicule. Modification des horaires de travail, agencements des postes de travail, mise à disposition d'eau potable... Toute une série de mesures qui semble bien difficile à mettre en place dans certains secteurs et notamment la restauration.

C'est mardi 1er juillet qu'entre en vigueur le décret relatif à la protection des travailleurs contre les risques liés à la chaleur alors que la France fait face à une canicule historique.

L'objectif, qu'a rappelé la ministre du Travail sur RMC ce lundi: imposer aux employeurs la mise en œuvre de mesures pour assurer et protéger la santé de leurs employés. Modification des horaires de travail, agencements des locaux ou des postes de travail, mise à disposition d'eau potable, réduction du temps passé au soleil... Le décret propose toute une liste de mesures.

Un nouveau cadre juridique qui vise tous les métiers, mais dans certains secteurs, difficile de s'adapter comme dans la restauration.

"On prend un torchon, on l'imbibe d’eau fraîche et on se le met sur la tête"

Derrière le comptoir, Vanessa, serveuse, cherche un peu de fraîcheur près du ventilateur. “Je sens la chaleur, c’est compliqué”, indique-t-elle. Mais pour elle, le pire, c'est dans les cuisines où ses deux collègues doivent parfois travailler sous 45 degrés.

“Je leur dis même de sortir de temps en temps parce que sinon ce n’est pas supportable. Dès qu’ils ont soif, je leur amène une carafe d’eau”, appuie-t-elle.

Car entre le four, la friteuse ou le grill, la température monte vite. Et pour se rafraîchir, Thushara et Basanta, les deux cuisiniers d'origine Sri Lankaise, n'ont pas beaucoup d'options. “On prend un torchon, on l'imbibe d’eau fraîche et on se le met sur la tête”, décrit-il.

Conscient des conditions difficiles de leur travail, Alain le gérant fait ce qu'il peut pour rafraîchir le restaurant.

“Tout est ouvert, on arrose de temps en temps le trottoir, ça rafraîchit l’atmosphère”, indique-t-il.

Des solutions précaires en attendant que la clim soit réparée. “On n'a pas trop d’autres choix”, admet-il.

Et là est tout le problème. Dans la restauration, impossible de modifier les heures de travail alors pas d'autres choix, toute l'équipe doit s'adapter supporter ces fortes chaleurs.

Ameline Lavechin avec Guillaume Descours