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Mobilisation contre la loi Travail: "Il faut absolument rebondir sur cette journée"

400.000 manifestants -223.000 selon la police- ont défilé dans toute la France mardi contre la réforme du code du Travail. Et à Paris, les manifestants ne comptent pas en rester là.

Première journée de mobilisation réussie à Paris où 60.000 personnes -24.000 selon la police- ont manifesté contre la loi Travail. Ils étaient 400.000 dans toute la France -223.000 selon la police". Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez s'est réjoui d'une "très forte" mobilisation pour cette première.

A titre de comparaison, le 9 mars 2016, lors de la 1ere manifestation contre la loi El Khomri, 450.000 personnes s'étaient rassemblées selon la CGT, 224.000 selon la police.

Pour les militants, cette première journée d'action prometteuse en appelle d'autres: "Il faut absolument rebondir sur cette journée, je pense que ça va s'amplifier parce que ça va se réunir dans les syndicats dès demain, dès après-demain, dès la semaine prochaine. On va faire le bilan. Il faut vraiment qu'on se réunisse et qu'on arrête cette réforme", plaide Nathalie, agent des douanes.

"Il faut qu'on se mette tous ensemble, public et privé"

Dans le cortège, beaucoup de délégations sont venues du service public. Luc travaille au ministère des Finances: "Quand bien même on ne serait pas concernés par ces mesures, le 'diviser pour régner', qui consiste à taper sur le privé puis taper sur le public en disant que le public est trop bien loti, divise les gens. Il faut qu'on se mette tous ensemble public et privé. De toute façon, on sera tous servis à la même soupe".

Le défilé réunit tous les mécontents du début du quinquennat Macron y compris les retraités, inquiets de la hausse prochaine de la CSG: "Ca fait déjà quasiment 5 ans que les pensions n'ont pas été revalorisées et en plus, on nous fait payer la CSG. Où on va là?", s'interroge Bernard.

La CGT a déjà appelé à une autre mobilisation, le 21 septembre, à la veille de la présentation du projet en Conseil des ministres et deux jours avant celle de La France Insoumise.

Victor Joanin et Cécile Costes (avec P.B.)