"On a peur de trop faire monter les salaires": le plaidoyer de Mourad Boudjellal pour la TVA sociale

L'entrepreneur des Grandes Gueules Mourad Boudjellal plaide pour une TVA sociale qui augmenterait les salaires, la consommation et les recettes d'impôts. Une idée qui plairait au président de la République Emmanuel Macron, et qui récolte déjà les faveurs des dirigeants d'entreprise.

Le Medef veut une TVA sociale. Son président Patrick Martin a plaidé ce mardi pour la baisse des cotisations sociales des entreprises françaises, compensée par une hausse de la TVA: "On doit générer de la croissance, et tout le monde en bénéficiera. La compétitivité, les salaires et l'Etat avec des entreprises plus compétitives qui paieraient plus d'impôts sur la société", assure-t-il ce mardi sur RMC.

Un choix que défend l'entrepreneur des Grandes Gueules Mourad Boudjellal qui estime même qu'il n'y a pas besoin de compenser avec une augmentation de la TVA: "La fiscalité repose sur le coût du travail, un salarié payé 1.500 euros par mois, ça coûte à l'employeur 2.700 euros. Et avec une TVA sociale, on va augmenter son pouvoir d'achat", défend-il, assurant avoir proposé cette idée à Emmanuel Macron en 2017.

"En augmentant le pouvoir d'achat sans augmenter la TVA on augmente les recettes de TVA. Et on va aussi augmenter le chiffre d'affaires des entreprises. On va récupérer de l'impôt sur les résultats des entreprises et le salaire des travailleurs", ajoute l'éditeur de bandes-dessinées.

Mais pourquoi l'Etat refuserait ce cercle vertueux?

Un cercle vertueux qui aurait aussi une influence sur le recrutement et le chômage, induisant des économies pour l'Etat: "Si on additionne tous ces points, on récupère les charges sociales".

TVA sociale : bonne ou mauvaise idée ? - 20/05

12:57

Alors pourquoi ne pas franchir le pas? "Ce chômage de masse permet de conserver un coût du travail très bas. On sait le réduire, les solutions sont là, mais c'est un choix de conserver ce système parce qu'on a peur que cela fasse monter les salaires", assure Mourad Boudjellal.

Le président de la République Emmanuel Macron semble aller dans le sens d'une TVA sociale même s'il ne la nomme pas: "Le travail doit mieux rémunérer", avait lancé le président de la République dans son interview sur TF1 la semaine passée, souhaitant une baisse des cotisations compensée par une éventuelle hausse des taxes de la consommation.

G.D.