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Plateformes de livraisons: un accord "historique" pour le revenu minimal des livreurs

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Dans "Charles Matin" ce vendredi sur RMC et RMC Story, Emmanuel Lechypre revient sur l’accord signé la veille entre les plateformes de livraison et les instances représentatives des livreurs deux-roues indépendants, sur un revenu minimal horaire à 11,75 euros.

Des accords "historiques" viennent d’être signés entre les plateformes de livraison et des instances représentatives des livreurs deux-roues indépendants en France, pour leur garantir un revenu minimal horaire fixé à 11,75 euros et un meilleur encadrement des désactivations de leur compte, une première dans le secteur. 11,75 euros, c’est très légèrement supérieur au Smic, qui sera à compter du 1er mai de 11,52 euros. En ce qui concerne les revenus, c'est un gain immédiat pour les livreurs, dont 20% au moins sont en dessous de ce seuil.

Est-ce que ces livreurs sont encore des indépendants ou peuvent-ils être considérés comme des salariés? On vient d’un monde très contrasté: des salariés très protégés, des travailleurs indépendants exerçant des nouveaux métiers qui ne l’étaient pas du tout, parce que le temps de la réglementation est beaucoup plus long que celui de l’innovation. Mais il arrive.

Les chauffeurs VTC ont déjà obtenu un revenu minimum

Au total, trois accords sur des sujets différents étaient soumis à signature ce jeudi. L'un sur les revenus, l'autre sur la désactivation d'un compte de livreur, le troisième sur le dialogue social. Un accord fondamental avait déjà été signé en janvier du côté des VTC. Les instances représentatives des chauffeurs VTC avaient alors convenu avec les plateformes concernées d'instaurer un revenu minimum par course - et non horaire - d'un montant de 7,65 euros. Cela ne devient pas du salariat mais montre des relations plus équilibrées entre un client et ses fournisseurs.

Emmanuel Lechypre