Vers un nouveau plafond pour les tickets-restaurant?
Ça va être l’un des débats majeurs de la discussion à l’assemblée de la loi pouvoir d’achat: le débat sur les tickets-restaurant. Pour les salariés, l’enjeu est important. Il faut rappeler que le ticket-restaurant, c’est un chèque qui permet à ceux qui n’ont pas de cantine de payer leur déjeuner du midi, avec une partie du chèque, entre 50 et 60%, financée par l’entreprise, pour un montant moyen de 8 euros en général.
Ça concerne aujourd’hui 4,8 millions de salariés, 200.000 restaurateurs et commerces. C’est l’avantage social préféré des Français.
Mais il y a un débat: faut-il augmenter le plafond du ticket-restaurant ou sa valeur?Plusieurs groupes de députés (LR, PS, divers droite…) ont déposé des amendements pour demander la hausse de la valeur faciale du ticket, actuellement plafonnée à 11,38 euros, à 15 euros maximum à partir du 1er septembre prochain.
Une hausse du plafond soutenue par Bercy
Une mesure soutenue évidemment par les sociétés qui fournissent ces tickets-restaurant, et encaissent 3 centimes sur chaque euro dépensé. À la clé, plus de pouvoir d’achat.
Bercy ne veut pas en entendre parler pour le moment. Le choix de Bruno Le Maire, ce serait que le ticket ne bouge pas. Vous aviez 20 tickets à 9 euros chacun par mois, ça ne change pas. Par contre, vous pourriez dépenser par repas non plus 19, mais 25 euros. Pendant la crise sanitaire, on était monté à 38. On dépense moins souvent, mais quand on dépense, on a besoin de dépenser plus. C’est donc un nouveau front qui s’ouvre dans la bataille du pouvoir d’achat.