RMC
International

Crash d'avion en Corée du Sud: une collision avec des oiseaux vraiment à l'origine du drame?

placeholder video
La Corée du Sud entame ce lundi un deuil national d'une semaine pour honorer la mémoire des 179 personnes tuées dimanche matin dans l'accident d'un avion à Muan. Pendant ce temps, l'enquête se poursuit. Les boîtes noires de l'appareil ont été retrouvées et la piste pour le moment privilégiée est celle d'une collision avec des oiseaux.

Un avion de la compagnie Jeju Air avec 181 personnes à bord s'est écrasé dimanche en Corée du Sud lors de son atterrissage à Muan. Bilan, 179 morts. Seuls 2 membres de l'équipage ont été évacués et sont hospitalisés à Séoul.

C'est le crash le plus meurtrier de l'histoire de la Corée du Sud. Les deux boîtes noires de l'appareil ont été récupérées, mais les autorités coréennes ont d'ors et déjà annoncé que le crash serait dû à la collision de l'avion avec des oiseaux.

La matinale 100% info et auditeurs. Tous les matins, Apolline de Malherbe décrypte l'actualité du jour dans la bonne humeur, avec un journal toutes les demies-heures, Charles Magnien, le relais des auditeurs, Emmanuel Lechypre pour l'économie, et Matthieu Belliard pour ses explications quotidennes. L'humoriste Arnaud Demanche vient compléter la bande avec deux rendez-vous à 7h20 et 8h20.
Expliquez-nous par Amélie Rosique : Oiseaux, un danger pour les avions - 30/12
3:27

Dimanche matin, l'appareil en provenance de Bangkok a émis un message de détresse juste après une première tentative d'atterrissage. La tour de contrôle avertit l'équipage, l'avion aurait percuté des oiseaux.

Le Boeing 737 fait donc une seconde tentative, mais les trains d'atterrissage ne se déploient pas, et un réacteur est en feu. L'avion glisse sur le tarmac et percute le mur d'enceinte de l'aéroport.

Les oiseaux, un risque bien connu

Peu de temps avant le crash, l'un des passagers aurait envoyé un message à l'un de ses proches pour lui dire qu'un oiseau était coincé dans l'aile de l'avion. Percuter des oiseaux en vol, c'est la hantise des pilotes. Et c'est même le deuxième risque d’accident majeur pour un avion.

“Si on prend juste un oiseau dans un moteur, l’avion est conçu pour gérer cette situation. Mais ils ont très bien pu croiser un grand nombre d’oiseaux”, explique Sylvain Lejal, expert en gestion du risque environnementale aéroportuaire.

“On a des moyens pyrotechniques, on tire des fusées. On peut aussi émettre des sons d’oiseaux. Sur une méthode d'effarouchement en 48 heures, ils ont compris comment ça fonctionnait. Toute l’idée, c’est de maintenir le risque à un seuil acceptable qui aujourd’hui est quand même très très bien géré”, estime-t-il

L'enquête devra déterminer si l'avion a bien percuté des oiseaux, mais d'autres questions se posent notamment sur l'absence du déploiement des volets de freinage ou des trains d'atterrissage.

Romain Poisot avec Guillaume Descours