DIRECT. Moscou: le bilan actualisé à 137 morts, la France relève le plan Vigipirate au niveau "urgence attentat"

- Au moins 137 morts. C'est le bilan, provisoire, de la fusillade qui s'est déroulée vendredi en banlieue de Moscou, dans la salle de concert Crocus City Hall, à Krasnogorsk.
- Onze personnes arrêtées dont quatre assaillants. Le Kremlin a annoncé ce samedi matin, au lendemain de l'attaque, l'arrestation de 11 personnes dont 4 assaillants.
- L'Etat islamique revendique l'attaque. Le groupe djihadiste l'a affirmé sur Telegram, écrivant que ses combattants "ont attaqué un grand rassemblement dans les environs de la capitale de Moscou".
- L'Ukraine nie toute implication. Volodymyr Zelensky accuse Vladimir Poutine de chercher "à rejeter la faute" sur l'Ukraine.
- Le gouvernement réhausse le niveau Vigipirate à "urgence attentat". Gabriel Attal a annoncé dimanche soir "rehausser" le plan Vigipirate en France à son niveau le plus élevé : "urgence attentat", à la suite de l'attaque de Moscou revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).
Le gouvernement réhausse le niveau Vigipirate à "urgence attentat"
Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé dimanche soir "rehausser" le plan Vigipirate en France à son niveau le plus élevé : "urgence attentat", à la suite de l'attaque de Moscou revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).
"Compte tenu de la revendication de l'attentat par l'Etat islamique et des menaces qui pèsent sur notre pays, nous avons décidé de rehausser la posture Vigipirate à son niveau le plus élevé : urgence attentat", a indiqué Gabriel Attal sur X à l'issue d'un conseil de défense à l'Elysée. Le plan Vigipirate avait été rétrogradé au niveau 2 ("sécurité renforcée - risque attentat") en janvier.
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Le premier suspect placé en détention provisoire
Le premier suspect de l'attaque du Crocus City Hall à Moscou, qui a fait 137 morts, a été placé dimanche en détention provisoire pour au moins deux mois après avoir été présenté devant un tribunal de la capitale russe.
Ce premier assaillant présumé a été placé en détention jusqu'au 22 mai, une durée qui pourra être prolongée dans l'attente de son procès pour "terrorisme", a indiqué le tribunal Basmanny dans un communiqué. Selon lui, ce natif du Tadjikistan a "plaidé entièrement coupable".
Les premiers suspects amenés devant le tribunal
Les deux premiers suspects de l'attaque du Crocus City Hall à Moscou, qui a fait 137 morts, ont été amenés dimanche soir devant un tribunal de la capitale russe, qui doit décider de leur placement en détention provisoire.
Selon les agences de presse russes, ces deux suspects ont été inculpés pour "terrorisme" et encourent la prison à perpétuité. Au total, les autorités russes avaient rapporté l'arrestation de 11 personnes dont quatre assaillants en lien avec cette attaque.
Le point à 20h
La Russie observe une journée de deuil national après le massacre dans une salle de concert près de Moscou qui a fait 137 morts, dont trois enfants, l'attaque la plus meurtrière sur le sol européen revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).
Les autorités n'avaient toujours pas évoqué dimanche la responsabilité de ce groupe, citant à l'inverse samedi une piste ukrainienne.
Emmanuel Macron préside dimanche soir un conseil de défense à l'Elysée
Emmanuel Macron va présider dimanche soir à l'Elysée un conseil de défense sur "l’attentat de Moscou et ses conséquences", selon la présidence française.
Le chef de l'Etat tient "à 19h30 un conseil de défense et de sécurité nationale sur l’attentat de Moscou et ses conséquences", a-t-on indiqué. L'attentat, vendredi dans une salle de concert près de Moscou, a fait au moins 137 morts selon un nouveau bilan.
Il a été revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique (EI). Moscou n'a toujours pas évoqué dimanche la responsabilité de ce groupe, citant à l'inverse samedi une piste ukrainienne.
"Aucune implication ukrainienne", affirme Washington
Le gouvernement américain a affirmé dimanche qu'il n'y avait "aucune implication ukrainienne" dans le massacre au Crocus City Hall à Moscou, après que le président russe Vladimir Poutine eut évoqué un lien avec l'Ukraine.
Il n'y a "aucune preuve" selon laquelle l'Ukraine est impliquée dans le massacre qui a fait au moins 137 morts et "l'EI (groupe jihadiste Etat islamique, Ndlr) est responsable", a rétorqué la vice-présidente américaine Kamala Harris lors d'un entretien télévisé dimanche.
"L'Etat islamique (EI) porte l'entière responsabilité de cet attentat. Il n'y a eu aucune implication ukrainienne", a renchéri dans un communiqué Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain.
137 morts dont 3 enfants
Le bilan des victimes de l'attaque du Crocus City Hall à Moscou par des hommes armés s'est alourdi à 137 morts, dont trois enfants, ont annoncé dimanche les enquêteurs russes, disant avoir trouvé des armes et munitions sur les lieux.
"L'identification des corps des victimes est en cours. A l'heure actuelle, les corps de 137 personnes, dont trois enfants, ont été retrouvés sur les lieux de l'attaque terroriste", a indiqué le Comité d'enquête russe dans un communiqué.
Jusqu'à présent, 62 corps ont été identifiés, a-t-il précisé, ajoutant que deux fusils d'assaut et une grande quantité de munitions avaient été trouvés sur les lieux.
Poutine évoque l'Ukraine sans mentionner la revendication jihadiste
Le président russe a affirmé que "tous les quatre auteurs" de l'attaque avaient été arrêtés alors qu'"ils se dirigeaient vers l'Ukraine où, selon des données préliminaires (des enquêteurs), une +fenêtre+ avait été préparée pour qu'ils franchissent la frontière".
Il n'a fait aucune mention de l'implication de l'EI lors de sa première allocution télévisée depuis le drame.
Le groupe jihadiste a pourtant revendiqué l'attaque, en affirmant que ses combattants avaient "attaqué un grand rassemblement" près de Moscou.
"Ceux qui sont derrière ces terroristes seront punis" et "n'auront pas un destin enviable", a assuré le président russe qui a déclaré un jour de deuil national dimanche.
Zelensky accuse Poutine de vouloir "rejeter la faute" sur l'Ukraine
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé samedi son homologue russe Vladimir Poutine de chercher à "rejeter la faute" sur l'Ukraine après l'attaque meurtrière d'une salle de concert à Moscou, qui a été revendiquée par l'organisation jihadiste Etat islamique.
"Ce qui s'est passé hier à Moscou est évident : Poutine et les autres salauds essaient juste de rejeter la faute sur quelqu'un d'autre", a déclaré M. Zelensky dans son message quotidien, après que des responsables russes ont avancé l'hypothèse d'une piste ukrainienne.
La Maison Blanche assure que l'EI est un "ennemi terroriste commun"
La Maison Blanche a estimé samedi dans un communiqué que le groupe jihadiste Etat islamique (EI) était un "ennemi terroriste commun", au lendemain de l'attaque qui a fait 133 morts dans la banlieue de Moscou, revendiquée par l'EI.
"L'EI est un ennemi terroriste commun qui doit être vaincu partout", a assuré la porte-parole de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre. La présidence américaine "condamne vivement l'odieuse attaque terroriste à Moscou", qui a frappé "des civils innocents", a-t-elle ajouté.
Bilan actualisé à 133 morts et une centaine de blessés: il devrait encore augmenter, selon les autorités.
Les recherches dans les décombres du bâtiment ravagé par les flammes et dont le toit s'est partiellement écroulé se poursuivent et pourraient prendre des jours. Des équipements lourds sont arrivés sur place samedi soir pour démanteler les structures endommagées et évacuer les débris, a indiqué le ministère russe des Situations d'urgence.
Kiev rejette l'accusation russe d'un lien entre les assaillants de Moscou et l'Ukraine
Kiev a de nouveau démenti samedi tout lien avec l'attaque meurtrière la veille près de Moscou, après que les services spéciaux russe ont affirmé que les assaillants avaient des contacts en Ukraine et tentaient d'y fuir lorsqu'ils ont été arrêtés.
"On s'attendait à ce la version des responsables russes soient +la piste ukrainienne+", a noté sur X le conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak. "Les déclarations des services spéciaux russes concernant l'Ukraine sont absolument intenables et absurdes". "L'Ukraine n'a pas le moindre lien avec l'incident", a-t-il dit.
Erdogan condamne l'attaque "inacceptable" en Russie
Le président turc Receo Tayyip Erdogan a condamné samedi l'attaque "inacceptable" qui a fait plus de 100 morts en Russie.
"Nous condamnons fermement cette attaque terroriste haineuse contre des civils innocents", a déclaré M. Erdogan lors d'un meeting à Ankara. "Le terrorisme est inacceptable, d'où qu'il vienne ou quel qu'en soit l'auteur".
Emmanuel Macron fait part de sa "solidarité avec les familles des victimes et le peuple russe"
Le président a réaffirmé sa condamnation de l'attaque terroriste sur X, à la mi-journée, expirmant sa solidarité envers "les familles des victimes, les blessés et le peuple russe".
Des victimes ont péri dans l'incendie
"Les sauveteurs travaillent 24 heures sur 24 sur le site (...) Vingt autres corps ont été retrouvés sous les décombres. Le travail se poursuivra pendant encore, au minimum, quelques jours", a écrit sur Telegram le gouverneur, Andreï Vorobiov, peu après que le bilan eut été porté à 115 morts.
Selon le Comité d'enquête russe, un puissant organe d'investigation, des victimes ont été tuées par balle, d'autres par les fumées du vaste incendie qui a ravagé le bâtiment abritant la salle de concert du Crocus City Hall.
La salle de concert "a complètement brûlé (...) Ce qui reste du plafond risque de s'effondrer", a indiqué le gouverneur.
Les recherches dans les décombres du lieu de l'attaque de Moscou prendront "plusieurs jours"
Les recherches de victimes dans les décombres de la salle de concert près de la capitale russe, cible d'une attaque revendiquée par le groupe Etat islamique (EI), vont prendre plusieurs jours, a indiqué samedi le gouverneur de la région de Moscou.
"Les sauveteurs travaillent 24 heures sur 24 sur le site (...) Vingt autres corps ont été retrouvés sous les décombres. Le travail se poursuivra pendant encore, au minimum, quelques jours", a écrit sur Telegram le gouverneur, Andreï Vorobiov, peu après que le bilan a été porté à 115 morts.
📸 Les secours à pied d'oeuvre
Les secours sont à pied d'oeuvre depuis cette nuit pour déblayer les débris et tenter de nouvelles victimes, alors que le bilan ne cesse de s'alourdir, celui-ci ayant été actualisé à 115 morts. 📸👇


Le bilan s'alourdit à 115 morts, annoncent les enquêteurs
Les enquêteurs viennent d'annoncer un bilan actualisé à 115 morts.
La classe politique française réagit à l'attaque terroriste
La cheffe de file Renaissance aux européennes Valérie Hayer a adressé ses "condoléances à tout le peuple russe endeuillé".
Sur X, la cheffe des députés RN à l'Assemblée Marine Le Pen a souhaité rappeler "qu'il n'y aura pas de combat victorieux contre le terrorisme islamiste, où qu'l frappe, si on renonce en amont à combattre l'idéologie".
Le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon a exprimé sa "compassion et solidarité avec les victimes, leur famille et le peuple russe".
Marine Tondelier, secrétaire nationale d'EELV, a évoqué des "images effroyables", rappellant que Moscou est "de nouveau gravement touchée par le terorrisme islamiste".
Le secrétaire national du PCF Fabien Roussel a évoqué une "jeunesse, la culture, des civils fauchés par un attentat ignoble qui rappelle celui du Bataclan".
Le patron du PS Olivier Faure a regretté que "des innocents paient encore un lourd tribut à un attentat terroriste".
Le patron des Sénateurs LR Bruno Retailleau a quant à lui dénoncé un "nouvel acte de barbarie".
Nicolas Dupont-Aignan estime sur RMC qu'il faut "réévaluer" la menace terroriste
Invité sur RMC de la Matinale Week-end, le président de Debout la France a plaidé pour la paix en Ukraine afin, selon lui, de "réévaluer la menace" terroriste en Europe. "Les islamistes gagnent du terrain", estime-t-il.
Notre article à lire ici >> Attaque à Moscou: "On se déchire avec la Russie et les islamistes gagnent du terrain", selon Dupont-Aignan

Le chancelier Scholz "condamne la terrible attaque terroriste" à Moscou
Le chancelier allemand Olaf Scholz a condamné samedi "la terrible attaque terroriste contre des spectateurs innocents lors d'un concert à Moscou", qui a fait vendredi soir plus de 90 morts et a été revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).
"Nos pensées vont aux familles des victimes et à tous les blessés", a ajouté M. Scholz dans un message publié sur X (ex-Twitter).
Les suspects avaient des "contacts" en Ukraine, selon les services de sécurité russe
Les services de sécurité russes, relayés par l'AFP, affirment que les suspects avaient des "contacts" en Ukraine.
"Après avoir commis l'attentat terroriste, les criminels comptaient franchir la frontière russo-ukrainienne et avaient des contacts appropriés du côté ukrainien", a indiqué le FSB, cité par l'agence TASS, des suspects ayant été arrêtés dans une région russe frontalière de l'Ukraine. L'attaque a été revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique (EI), et l'Ukraine avait dès vendredi nié toute implication.
Le bilan s'alourdit à 93 morts
Les enquêteurs ont annoncé un nouveau bilan, qui s'établit à 93 morts. A l'heure actuelle, le bilan s'élève à 93 morts. Le nombre de morts devrait encore augmenter", a indiqué le Comité d'enquête sur Telegram.
11 personnes arrêtées dont quatre assaillants présumés
Le Kremlin a annoncé, à l'instant, l'arrestation de 11 personnes, dont quatre assaillant présumés.
"Le directeur du FSB (les services de sécurité russes) M. (Alexandre) Bortnikov, a informé M. (Vladimir) Poutine de l'arrestation de 11 personnes, dont les quatre terroristes directement impliqués dans l'attentat", a indiqué la présidence aux agences de presse russes.
"On est au bord de la guerre avec la Russie", avertit Dupont-Aignan
Le député Débout la France estime que la "France est au bord de la guerre avec la Russie". "L'Etat est en faillite, on demande aux Français de se serrer la ceinture pendant que le président gaspille des milliards d'euros en Ukraine", lance Nicolas Dupont-Aignan.
Guerre en Ukraine:" Les torts sont partagés"
Nicolas Dupont-Aignan estime que les "torts sont partagés" dans le conflit qui oppose l'Ukraine et la Russie, malgré l'invasion russe ayant débuté en février 2022. "Il aurait pu être évitési les accords de Minsk avaient été respecté", selon lui. La France n'a pas "à rentrer dans une guerre fratricide abominable, il faut tout faire pour désarmorcer, c'est le meilleur service qu'on puisse rendre aux Ukrainiens", plaide-t-il.
"Nous ferions bien de faire la paix en Ukraine", pour Nicolas Dupont-Aignan
Le président de Debout la France plaide pour une paix en Ukraine, afin de "réévaluer" la menace terroriste qui plane en Europe. "S'ils ont réussi à intervenir dans un Etat très policier qui est la Russie, imaginez ce qu'ils peuvent faire à Lodnres, Paris ou ailleurs", juge Nicolas Dupont-Aignan.
"Les islamistes gagnent du terrain tous les jours", affirme Nicolas Dupont-Aignan
Nicolas Dupont-Aignan, député et président de Debout la France, a réagi ce matin dans la Matinale Week-end de RMC, à propos de l'attaque terroriste et l'a comparée aux attentats du 13 novembre. "C'est une tragédie du même niveau. L'Etat islamique a reconstitué ses forces, cela montre que pendant qu'on se déchire avec la Russie, les islamistes gagnent du terrain au Moyen-Orient et en Afrique", estime-t-il.
Des fleurs et peluches déposées devant la salle de spectacle endeuillée
Au lendemain de l'attaque terroriste ayant frappé Moscou, des premiers hommages sont réalisés, avec le dépôt de fleurs ou de peluches, devant la salle de concert qui a été prise pour cible.


La voiture des assaillants recherchée, une photo diffusée
Notre correspondant à Moscou, Paul Gogo, rapporte que la photo de la voiture des assaillants, de couleur blanche, a été diffusée. Plusieurs barrages routiers ont été mis en place. Il y aurait deux personnes à bord.
Selon un "canal d'information proche des services de renseignement", "une voiture aurait été arrêtée entre la frontière biélorusse et ukrainienne. Une personne aurait été arrêtée", rapporte également notre correspondant, qui précise toutefois que ces informations n'ont pas été confirmées.
Des médias russes relaient également l'information que des assaillants pourraient être des citoyens du Tadjikistan.
Un 13 novembre russe ?
Un 13 novembre russe? Pour le général Jérôme Pellistrandi, la comparaison est possible. " C'est en quelque sorte le même mode opératoire. La revendication vient du même groupe idéologique. On peut faire un parallèle avec des terroristes qui ont voulu frapper brutalement, terroriser et en particulier la jeunesse moscovite, dans une salle de spectacle", estime-t-il.
"Un coup très dur pour l'autorité de Vladimir Poutine"
"Ce qu'il s'est passé est un coup très dur pour l'autorité de Vladimir Poutine", juge le général Pellistrandi sur RMC. "C'est son pouvoir qui est directement atteint". Concernant son absence de prise de parole pour l'instant, cela ne "l'étonne guère". "C'est une véritable humiliation".
Des relations "complexes" entre les populations musulmanes et le Kremlin, rappelle le général Pellistrandi
Le général Jérôme Pellistrandi rappelle qu'il existe des relations "complexes" entre les populations musulamanes et le Kremlin. "Idéologiquement, les propos tenus par Vladimir Poutine, sur la civilisation" russe "et se valeurs, provoque une opposition", estime-t-il.
La revendication de Daech est "sérieuse", affirme sur RMC le général Pellistrandi
L'attaque revendiquée par l'Etat islamique semble "sérieuse", affirme dans la Matinale Week-end le générale Jérôme Pellistrandi.
"Cela signifie qu'il y a un nouveau front, que l'Etat islamique est capable de mener des opérations terroristes de grande ampleur", estime-t-il.
477 secouristes déployés sur les lieux
"Il reste encore quelques foyers mais l'incendie a été pratiquement circonscrit. Des secouristes ont pu pénétrer dans l'auditorium" où le toit s'était effondré, a déclaré dans la nuit sur Telegram le gouverneur de la région de Moscou, Andreï Vorobiov.
Les travaux de déblayage y ont commencé "et vont durer toute la journée", a-t-il indiqué dans la matinée, en précisant que 477 secouristes étaient déployés sur les lieux.


Les images à l'aube de la salle de concert ravagée par les flammes
La salle de concert Crocus City Hall, à Krasnogorsk, a été ravagée par les flammes à la suite de l'incendie provoqué par les terroristes, vendredi soir.



Washington a averti Moscou d'un possible attentat contre des "grands rassemblements"
Les Etats-Unis ont mis en garde la Russie en mars contre une attaque terroriste susceptible de viser de "grands rassemblements" à Moscou, a déclaré la Maison Blanche.
"Au début de ce mois, le gouvernement américain disposait d'informations sur un projet d'attentat terroriste à Moscou, visant potentiellement de grands rassemblements, y compris des concerts, et Washington a partagé ces informations avec les autorités russes", a déclaré Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain.
L'ambassade américaine en Russie avait pour sa part averti il y a deux semaines ses citoyens qu'elle "suivait de près des informations selon lesquelles des extrémistes ont des plans imminents de cibler de grands rassemblements à Moscou, y compris des concerts".
Medvedev avait assuré que la Russie "tuerait les dirigeants ukrainiens" s'ils étaient impliqués
L'ex-président russe Dmitri Medvedev avait assuré, avant la revendication de l'Etat islamique, que Moscou tuerait les dirigeants ukrainiens s'il s'avérait qu'ils sont impliqués dans cette attaque. Cependant, la Russie n'a pas immédiatement accusé qui que ce soit.
Avant la revendication de Daech, l'Ukraine avait accusé la Russie d'être "à l'origine de l'attaque"
Un conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak, a affirmé que l'Ukraine "n'a absolument rien à voir" avec la fusillade. Une unité de combattants russes anti-Kremlin à l'origine de plusieurs incursions armées à la frontière russe ces derniers mois, la Légion Liberté de la Russie, a aussi nié toute implication.
Le renseignement militaire ukrainien a lui accusé "les services spéciaux russes" d'être à l'origine de l'attaque à Moscou afin d'"accuser l'Ukraine et de provoquer "l'escalade" et d'"étendre" son assaut contre son voisin.
Les réactions internationales
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres "condamne dans les termes les plus forts l'attaque terroriste" de Moscou, a indiqué son porte-parole adjoint Farhan Haq dans un communiqué.
"L'UE est choquée et consternée", a indiqué un porte-parole, Peter Stano. "L'UE condamne toutes les attaques contre les civils."
La Maison Blanche s'est dite de son côté "aux côtés des victimes de la terrible attaque".
Le président chinois Xi Jinping a envoyé un message de condoléances à son homologue russe Vladimir Poutine. La Chine "condamne vigoureusement l'attaque terroriste et soutient fermement les efforts du gouvernement russe pour sauvegarder sa sécurité et sa stabilité nationales", a-t-il écrit, selon des propos cités par l'agence Chine nouvelle.
Emmanuel Macron condamne "fermement l'attaque terroriste"
Le président Emmanuel Macron "condamne fermement l'attaque terroriste revendiquée par l'Etat islamique", selon l'Elysée. "La France exprime sa solidarité avec les victimes, leurs proches et tout le peuple russe", poursuit la présidence française.
"Les images qui nous parviennent depuis Moscou sont terribles. Nos pensées vont aux victimes et blessés et au peuple russe", a écrit pour sa part sur X le ministère français des Affaires étrangères.
Vladimir Poutine ne s'est pas encore exprimé mais informé
Vladimir Poutine a été informé "dès les premières minutes" de l'attaque, selon le Kremlin. Il a souhaité un prompt rétablissement aux victimes et remercié les médecins, après avoir reçu les rapports des responsables des forces de l'ordre et des services de secours. Il ne s'est pas encore exprimé publiquement.
Le déroulé des faits
- L'assaut, dont les médias russes ont commencé à faire état vers 20H15 à Moscou (17H15 GMT), a été mené par plusieurs individus armés au Crocus City Hall, une salle de concert située à Krasnogorsk, à la sortie nord-ouest de la capitale russe.
- Selon un journaliste de l'agence de presse publique Ria Novosti, des individus en tenue de camouflage ont fait irruption dans le parterre de la salle de concert avant d'ouvrir le feu et de lancer "une grenade ou une bombe incendiaire, ce qui a provoqué un incendie". Les flammes se sont propagées à près de 13.000 m2 du bâtiment avant que l'incendie ne soit contenu, selon les services de secours.
- L'EI, qui a déjà ciblé la Russie à plusieurs reprises, a affirmé sur l'un de ses comptes Telegram que ses combattants "ont attaqué un grand rassemblement (...) dans les environs de la capitale russe Moscou". L'organisation jihadiste a affirmé que son commando avait ensuite "regagné sa base en toute sécurité".
Le bilan provisoire fait état de plus de 60 morts et pourrait augmenter
Les autorités ont prévenu que le bilan de l'attaque pourrait augmenter. "Le toit de l'auditorium s'est effondré et le retrait des débris continue", a déclaré déclaré dans la nuit sur Telegram le gouverneur de la région de Moscou, Andreï Vorobiov. . Aucune information n'a été donnée quant au nombre de personnes potentiellement piégées à l'intérieur.
Bonjour à toutes et tous, bienvenue sur ce direct
Bonjour à toutes et tous, bienvenue sur ce direct consacré à l'attaque ayant fait au moins 60 et mort et 115 blessés vendredi soir, dans une salle de concert de la banlieue de Moscou. La fusillade a été revendiquée par l'Etat islamique et les assaillants sont toujours recherchés par les forces de l'ordre russes.