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Droits de douane: l'Europe est "dans une pure position de vassalité avec les États-Unis"

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L'économiste Rémi Bourgeot a regretté sur RMC, dimanche, la position de l'Europe fasse à la nouvelle hausse des droits de douane annoncée par Donald Trump sur les produits européens.

Le président américain Donald Trump a fait de nouvelles déclarations, samedi, sur les droits de douane. Dans des lettres distinctes, publiées sur sa plateforme Truth Social, il a annoncé une hausse des droits de douane de 30% pour le Mexique et l'Union européenne. De quoi à nouveau faire grimper les tensions commerciales. Ces droits de douane entreront en vigueur le 1er août.

Jusqu'ici la majorité des exportations européennes vers les États-Unis étaient taxées à 10%. Mais face à des négociations jugées trop lentes, le président américain a multiplié les annonces d'augmentation des droits de douane ces derniers mois, avant, à chaque fois, de temporiser.

Trump met la pression sur l'UE

Le but selon Donald Trump est de lutter contre un déséquilibre commercial. Pour Rémi Bourgeot, économiste et chercheur associé à l'Iris, le chef d'État américain cherche surtout à imposer un rapport de force: "Il s'agit surtout de menaces. C'est ce que fait toujours Trump. On voit très bien qu'il y a une certaine forme d'improvisation. Derrière, le problème c'est l'absence de vision européenne pour aller négocier fermement dans ces dossiers-là."

"On va être dans une pure position de vassalité avec les États-Unis", regrette Rémi Bourgeot.

En réaction, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, s'est dit prête "à poursuivre le travail vers un accord d'ici le 1er août", tout en envisageant  des "contre-mesures proportionnées" si nécessaire. Emmanuel Macron a exprimé sur X la "très vive désapprobation" de la France et a appelé l'UE à "défendre résolument les intérêts européens".

Le président français invite notamment la Commission européenne à "accélérer la préparation de contre-mesures crédibles, par la mobilisation de l'ensemble des instruments à sa disposition", "si aucun accord n'était trouvé d'ici le 1er août".

Le ministre délégué au Commerce extérieur Laurent Saint-Martin a lui mis sur la table la possibilité d'une "une riposte proportionnée", notamment sur les biens et les services américains, si Bruxelles n'arrive pas à un "accord équitable" avec Washington.

"Dès lundi à Bruxelles avec mes 26 homologues, je serai au travail pour soutenir la Commission dans ses négociations avec les États-Unis jusqu'au 1er août", a-t-il ajouté sur X.

TRC avec AFP