Les droits de douane de Donald Trump sont "quasiment définitifs", aucune négociation prévue

Le président Donald J. Trump prononce un discours sur le thème « Rendre la technologie de la santé formidable à nouveau » avec le secrétaire américain à la Santé et aux Services sociaux, Robert F. Kennedy, Jr. et David O. Sacks, président du Conseil consultatif du président sur la science et la technologie, à la Maison Blanche à Washington, D.C., le 30 juillet 2025. - AFP
Les nouveaux droits de douane de Donald Trump sont "quasiment définitifs" et ne devraient pas faire l'objet de négociations dans l'immédiat, selon le représentant américain au Commerce, qui a également défendu les mesures commerciales prises par le président à l'encontre du Brésil.
Questionné sur de possibles négociations à la baisse de ces surtaxes douanières, M. Greer a dit qu'elles n'auraient probablement pas lieu "dans les prochains jours". Donald Trump a signé jeudi le décret fixant le montant des nouveaux droits de douane qui toucheront plusieurs dizaines de pays, allant de 10% à 41%.
L'UE taxée à 15%
Ces nouvelles taxes sur les importations prendront effet, pour l'essentiel des pays, le 7 août, afin de permettre aux douanes de s'organiser pour leur collecte. Les produits de l'Union européenne, du Japon ou de la Corée du Sud seront taxés à hauteur de 15%, ceux du Royaume-Uni à 10%. L'Indonésie est à 19%, le Vietnam et Taïwan subissent des surtaxes de 20%.
"Nous pouvons clairement voir les contours du projet commercial du président à travers ces taux", a commenté M. Greer.
Ces droits de douane sont aussi un moyen de pression politique pour Donald Trump. Le Brésil, coupable aux yeux du locataire de la Maison Blanche de poursuivre en justice son allié d'extrême droite, l'ancien président Jair Bolsonaro, va voir ses produits entrant aux États-Unis taxé à 50%.
"Le président a constaté au Brésil, comme dans d'autres pays, un mauvais usage de la loi, un mauvais usage de la démocratie", a souligné le représentant au Commerce.
"Il est normal d'utiliser ces outils (tarifaires) pour des questions géopolitiques", a-t-il ajouté.
Le juge de la Cour suprême du Brésil chargé du procès de Jair Bolsonaro a affirmé vendredi que la justice brésilienne ne se plierait pas aux "menaces" de l'administration Trump.
Le président américain "a été élu pour faire le point sur la situation des affaires étrangères aux Etats-Unis et prendre les mesures appropriées", a conclu Jamieson Greer.