Guerre en Ukraine: ce que l'on sait du bombardement du théâtre de Marioupol qui abritait des civils

Les autorités ukrainiennes ont affirmé que la Russie avait détruit mercredi un théâtre dans lequel s'étaient réfugiés plus d'un millier de personnes dans la ville assiégée de Marioupol, le bilan humain restant à ce stade indéterminé.
"Les envahisseurs ont détruit le théâtre dramatique. Un endroit où plus d'un millier de personnes avaient trouvé refuge. Nous ne pardonnerons jamais cela", a indiqué la municipalité sur la messagerie Telegram.
La mairie de Marioupol a publié une photo du théâtre sur les réseaux sociaux. La partie centrale est complètement détruite et une épaisse fumée blanche s’en échappe.
Un bilan toujours inconnu
Selon un responsable local plus d’un millier de personnes étaient réfugiés à l’intérieur du bâtiment qui aurait donc été bombardé. Une société américaine a publié une photo satellite. À l’aide d’immenses lettres blanches et en russe, le mot “enfant” était écrit à l’avant et à l’arrière de l’édifice.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a réagi.
“Nos cœurs sont brisés par ce que la Russie a fait à notre peuple, aux habitants de Marioupol. Citoyens de Russie, en quoi votre blocus de Marioupol est-il différent du blocus de Leningrad pendant la Seconde Guerre mondiale? De qui héritez-vous?”, a-t-il demandé.
Selon les autorités, c'est un avion qui a lancé une bombe sur l'édifice. "L'avion a largué une bombe sur le bâtiment où s'abritaient des centaines de civils. Il est impossible d'établir le bilan dans l'immédiat car les bombardements des quartiers d'habitation se poursuivent", selon la mairie. "L'entrée de l'abri est bloquée par les débris. Les informations sur les victimes sont en cours de vérification", selon la même source.
Le ministère russe de la Défense a pour sa part démenti avoir bombardé le théâtre, mettant l’explosion sur le compte d’un bataillon nationaliste ukrainien. Moscou avait déjà mis en cause cette unité militaire lors du bombardement de la maternité de Marioupol la semaine dernière, qui avait suscité un tollé international.
Plus tôt dans la journée, l'armée ukrainienne avait déjà annoncé que l'armée russe avait bombardé mercredi des civils fuyant Marioupol dans un couloir humanitaire, faisant "des morts" et des blessés, dont un enfant grièvement atteint.