Ibrahim enterre son fils, tué à Gaza par un tir israélien: "Mon fils voulait juste vivre..."

Ibrahim enterre son fils, tué à Gaza par un tir israélien: "Mon fils voulait juste vivre..." - RMC
Après la mort d’une soixantaine de palestiniens dans la bande de Gaza, plusieurs voix s’élèvent pour réclamer une enquête internationale pour crimes de guerre. Quatre pays européens (Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Irlande et la Belgique) demandent l’ouverture d'une enquête pour faire la lumière sur la responsabilité.
Sur place, des organisations tentent de récupérer le maximum de preuves. Mais l'heure est surtout au recueillement: Gaza a enterré ses morts mardi, lors de cérémonies qui se sont succédées tout au long de la journée.
Lors de l'une d'elle, sous une tente dressée en plein cœur de Gaza City, des hommes défilent pour présenter leurs condoléances à Ibrahim, le regard vide. Ce père s’apprête à enterrer son fils, Yazan: "C’était un jeune homme. Il avait 23 ans, et un enfant un an et demi. Il était comme tout les autres. Mon fils voulait juste vivre tranquille... Il était si jeune et si gentil.
"Une exécution comme ça, une balle en plein tête, qu’avait-il fait?"
Une soixantaine de victimes dont 8 mineurs: 24h après les heurts et la mort de son fils, impossible pour Ibrahim de comprendre pourquoi il a été tué par des tirs israéliens. "Il est allé manifester juste pour s’exprimer, se faire entendre. Et à quel prix? Une exécution comme ça, une balle en plein tête, qu’avait-il fait?"" lâche-t-il.
Dans la mosquée, les proches de Yazan entoure sa dépouille. Un bandage recouvre son œil droit, et l’impact de la balle. Le corps de Yazan est porté par la foule jusqu’au cimetière.
"Nous devons nous sacrifier pour retrouver notre terre" dit un homme sous les drapeaux vert du Hamas et jaune du Fatah, qui flottent à Gaza: les deux mouvements sont présents à chaque funéraille. Pour le moment, les mouvements palestiniens n’appellent pas à de nouvelles manifestations près des barbelés de la frontière.