Iran: la mort du président Ebrahim Raïssi annoncée par des médias iraniens

Plusieurs médias iraniens ont annoncé ce lundi matin la mort du président Ebrahim Raïssi et du ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian dans l'accident la veille de leur hélicoptère dans le nord-ouest de l'Iran. L'information a été notamment donnée par l'agence Mehr et le journal gouvernemental Iran Daily, dans l'attente d'une déclaration des autorités après la découverte de l'épave de l'hélicoptère à l'aube.
Elu en 2021, Ebrahim Raïssi (63 ans) revenait d’un déplacement dans la province de l'Azerbaïdjan orientale, où il a notamment inauguré un barrage en compagnie du président de l'Azerbaïdjan, Ilham Aliev, à la frontière entre les deux pays. L’appareil dans lequel s’est trouvé s’est crashé dans une zone montagneuse, alors qu’un épais brouillard enveloppé la région.
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L'épave localisée
Une quinzaine d'heures après la disparition de l'appareil, les débris de l'hélicoptère ont été repérés sur le flanc d'une montagne contre lequel il s'est écrasé, selon une photo du lieu publiée par les médias.
"L'hélicoptère du président a été localisé. Les secours s'approchent du site du crash (...) La situation n'est pas bonne", avait déclaré le chef du Croissant-Rouge, Pirhossein Koolivand, vers 6h (4h30 heure française). La perspective de découvrir vivants le président de 63 ans, élu en 2021, et les autres passagers, dont le ministre des Affaires étrangères, a diminué durant la nuit.
Ebrahim Raïssi trouvait à bord de l'appareil en compagnie du ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, du gouverneur de la province et du principal imam de la région, selon l'agence Irna.
L'appareil, un Bell 212, faisait partie d'un convoi de trois hélicoptères transportant la délégation présidentielle, dont deux ont atterri sans encombre à Tabriz, la grande ville du nord-ouest, d'où M. Raïssi devait rejoindre Téhéran.
Une aide internationale pour les recherches
L'avancée des recherches est suivie avec attention à l'international, notamment aux Etats-Unis et en Russie, alors que l'Iran est un acteur majeur au Moyen-Orient, une région secouée par la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas. "Nous suivons de près les informations", a indiqué un porte-parole de la diplomatie à Washington, tandis que la Chine se disait "très inquiète".
A la demande de Téhéran, Moscou a annoncé envoyer en Iran une cinquantaine de spécialistes des opérations de sauvetage, des véhicules tout-terrain ainsi qu'un hélicoptère. Le président Vladimir Poutine s'est entretenu avec l'ambassadeur d'Iran en Russie, selon l'agence de presse officielle Tass.
Plusieurs pays du Golfe (Arabie saoudite, Qatar, Emirats arabes unis et Koweït) ont apporté leur soutien à Téhéran et offert de l'aider dans les recherches, au même titre que la Syrie et l'Irak.
La Turquie a déployé 32 secouristes et un drone de vision nocturne qui a été opérationnel durant la nuit, tandis que l'Union européenne a annoncé avoir activé, à la demande de l'Iran, "le service de cartographie de réponse rapide CopernicusEMS" pour épauler Téhéran dans les recherches.