"Je ne gagne pas d'argent en faisant ça!": le capitaine du bateau Lifeline répond aux accusations de Salvini

Après l’Aquarius, le LifeLine. Au large des côtes maltaises, ce navire qui comporte 239 personnes à son bord, ne trouve pas de ports pour l’accueillir.
Ce navire, affreté par l’ONG allemande Lifeline est en passe de devenir un nouveau symbole du bras de fer entre pays européens sur la prise en charge des migrants secourus en Méditerranée. Le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini est d'ailleurs parti en guerre contre les ONG qui viennent en aide aux migrants au large des côtes libyennes, a jugé lundi qu'elles étaient "consciemment ou inconsciemment les complices" des trafiquants d'êtres humains en Libye, et qu'il n'était donc pas souhaitable à ses yeux qu'elles continuent leurs opérations en Méditerranée.
Des propos qui ont agacé le capitaine du bateau. A la télévision italienne, Claus-Peter Reisch s'est insurgé:
"Nous ne sommes pas des trafiquants d'êtres humains! Sur ce bateau, il n'y a que des volontaires, personne n'est payé et tout le monde est venu sur son temps libre. C'est important de rappeler cela. Personne ne le croit, mais c'est vrai: on ne gagne pas d'argent en faisant cela! On fait ça pour sauver des vies, et ce ne sera jamais un crime. Jamais".