Jusqu'au-boutistes, mères de famille: qui sont les 130 jihadistes français en Syrie qui pourraient être rapatriés?

Des jihadistes français détenus en Irak et en Syrie pourrait être rapatriés en France. Jusqu’ici le gouvernement français souhaité que les hommes et les femmes soient jugés dans leur pays de détention respectif. Le rapatriement était possible uniquement pour les enfants.
Selon BFMTV, la situation a évolué, et le gouvernement envisage à présent le retour de 130 jihadistes français de Syrie.
Ce revirement est notamment dû au retrait annoncé des troupes américaines en Syrie. Pour le moment, les jihadistes français sont détenus par les kurdes et la France envisageait qu'ils soient jugés sur place même si la zone kurde n'est pas un état reconnu.
Mais sans le soutien des Américains, les Kurdes seront fragilisés face à la double menace de l'armée turque et du régime de Damas. Ils pourraient donc libérer les prisonniers français sans autre forme de procès.
Tous seront "judiciarisés"
Le gouvernement français veut éviter à tout prix l’évasion et la dispersion de ces personnes potentiellement dangereuses. Il faut donc envisager toutes les options dès maintenant, y compris le retour de ces jihadistes en France.
"La majorité des jihadistes qui sont encore dans l’État Islamique aujourd’hui ont un profil jusqu’au-boutiste. Ils sont là depuis quatre ou cinq ans et ils ont survécu à toutes les batailles. Ce sont des gens qui ont fui Raqqa, qui ont fui Deir ez-Zor qui restent vraiment dans le dernier cercle du Califat. À côté de ça, parmi les gens qui vont rentrer en France, il y a aussi des gens qui ont fui ou qui ont été arrêtés en octobre 2017 donc il y a presque deux ans et qui sont en majorité des femmes avec leurs enfants", explique Edith Bouvier, journaliste co-autrice du livre Un parfum de djihad.
Pour le moment, assure-t-on en plus haut lieu, aucun scénario n'est privilégié. Le ministre de l'Intérieur a affirmé que tous ceux qui rentreront seront "judiciarisés et confiés au juge".
Ces possibles retours hérissent la droite et le Rassemblement national qui estiment que ces personnes ne sont plus françaises et n'ont donc plus rien à faire en France. Nicolas Dupont-Aignan suggère de les envoyer sur les îles Kerguelen tandis que le député LR Pierre-Henri Dumont propose des "assassinats ciblés".