L'ex-Première ministre de l'Écosse Nicola Sturgeon arrêtée

Nicola Sturgeon, Première ministre écossaise - Oli SCARFF / AFP
Quatre mois après sa démission du poste de Première ministre de l'Écosse, Nicola Sturgeon a été arrêtée ce dimanche. L'indépendantiste écossaise a été placée en garde à vue et sera interrogée par la police écossaisse dans le cadre d'une enquête sur les finances de son parti politique.
Cette arrestation vient porter un nouveau coup au parti national écossais, le SNP, affaibli depuis le départ surprise de sa charismatique dirigeante en février, restée huit ans au pouvoir.
Selon une porte-parole de Nicola Sturgeon, citée par PA, l'ancienne dirigeante s'est rendue de son plein gré à un entretien avec la police, "au cours duquel elle devait être arrêtée et interrogée".
"Nicola a toujours dit qu'elle coopérerait à l'enquête et elle continue de le faire", a poursuivi cette porte-parole.
Des perquisitions ont été effectuées dans plusieurs propriétés, notamment au domicile de Nicola Sturgeon et de son époux Peter Murrell, où une tente de police a été érigée dans le jardin, et au siège du SNP à Édimbourg, selon PA.
L'utilisation de 683 000 euros de dons au centre des investigations
Début avril, Peter Murrell, qui était jusqu'à la mi-mars directeur général du SNP avant de démissionner de ses fonctions, avait été arrêté dans le cadre de cette enquête sur les finances du parti, avant d'être remis en liberté le soir-même sans poursuite.
Quelques jours plus tard, c'est le trésorier du SNP, Colin Beattie, qui avait été interpellé. Il avait lui aussi été relâché sans que des charges ne soient retenues contre lui.
Les investigations, qui ont démarré en 2021, portent notamment sur l'utilisation de dons de 600.000 livres sterling (683.000 euros) collectés ces dernières années en vue d'organiser un nouveau référendum d'indépendance, projet dans l'impasse face au rejet de Londres. Les médias avaient alors aussi évoqué des questions sur un prêt qu'il aurait versé au parti.