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"La langue, première barrière": la Croix-Rouge tente d'accueillir au mieux les réfugiés ukrainiens

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À Paris, la Croix-Rouge fait de son mieux pour accueillir les réfugiés ukrainiens. Mais l'organisation manque de fonds, alors que déjà 20.000 d'entre eux sont arrivés sur le sol français.

Après trois jours de voyage, Yulya et Catherine, 30 ans toutes les deux, viennent d'arriver en France. À la sortie du train gare de l’Est à Paris, elles pensent toujours à ceux qu'elles ont laissé derrière elles pour fuir la guerre en Ukraine. "Nos maris sont restés à Kiev", assurent-elles à RMC.

Les deux jeunes femmes, comme beaucoup d'Ukrainiens, ne sont qu'en transit à Paris. C'est donc souvent une course contre la montre pour la vingtaine de bénévoles présents en gare. Muriel Hecker en fait partie: "On essaie d’aller le plus vite possible sur les flux, tout en restant présents, humains et à l’écoute".

Et malgré la présence de quelques interprètes, ce n'est pas toujours simple de se faire comprendre, comme l'explique Aurélien, un autre bénévole. "Les personnes ne parlent pas Français et très peu Anglais. La langue, c’est vraiment la première de nos barrières".

20.000 Ukrainiens déjà arrivés en France

Mais le plus dur, c'est l'incertitude sur le nombre d'arrivées quotidiennes, en augmentation depuis plusieurs jours, comme le rappelle Rodrigo Garcia, directeur général de la Croix-Rouge à Paris: "On peut parfois avoir une cinquantaine de personnes, parfois 200. La dernière fois, une centaine de personnes est arrivée à 23h30. Il a fallu trouver une solution". L'urgence, pour lui, c'est désormais de recevoir des dons financiers. Il en appelle à la générosité des Français.

Plus de 3,3 millions d'Ukrainiens ont quitté leur pays depuis le début de l'invasion russe selon l'agence des Nations unies pour les réfugiés: 90% sont des femmes et des enfants, les hommes étant appelés à défendre le pays. 20.000 d'entre eux sont déjà arrivés sur le territoire français.

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Alexis Vergereau (avec G.D.)