"On a conduit sous une pluie de bombes": Hannah raconte l'enfer de Marioupol

Vingt jours. C'est le temps qu'ont passé Hannah et sa fille de 4 ans, dans un souterrain, à Marioupol, à l'abri des bombes russes. Et après 20 jours dans le noir, revoir la lumière est une victoire: "On voit la lumière du jour! Dans l'abri, on ne pouvait pas sortir à cause des bombes. On a fini par croire qu'on allait perdre la vue mais dieu merci on s'en est sorti, et tout va bien maintenant", raconte-t-elle au micro de RMC.
Hannah a appris par hasard qu'un convoi allait tenter de quitter Marioupol. Elle a pris sa fille avec elle, est montée dans sa voiture, et a roulé avec les autres. Elle parle d'un miracle: "On a conduit sous une pluie de bombes, y compris dans Marioupol. Je me suis dit: 'on ne pas y arriver'".
Arrivée dimanche dans l'ouest du pays, à Lviv, elle lance un appel à l'aide: "Que quelqu'un fasse quelque chose pour évacuer ceux qui sont encore là-bas! Les gens n'ont pas d'eau, pas de réseau, pas d'électricité, vous comprenez?".
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2.100 morts depuis le début de l'invasion russe
Hanna a quitté Marioupol sans avoir pu prévenir sa mère. Et elle a eu l'incroyable surprise de la retrouver vivante à la sortie de la ville. Sa mère avait fui à pied sous les bombes. La grand-mère, la mère et la fille sont aujourd'hui toutes en sécurité.
Si comme Hannah et sa mère, certains civils ont pu fuir la ville, la majorité des 400.000 habitants serait encore sur place. Des couloirs humanitaires sont sporadiquement mis en place alors que l'Ukraine vient de refuser un appel à la capitulation de la ville par l'armée russe.
Selon Kiev, plus de 2.100 personnes ont été tuées à Marioupol depuis le début de l'invasion russe.