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Lampedusa: situation compliquée avec l'arrivée soudaine de 7.000 migrants en 24 heures

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L'île italienne de Lampedusa, située au milieu de la mer Méditerranée, est submergée depuis mardi par une vague sans précédent de bateaux de passeurs qui transportent des migrants candidats à l'asile en Europe.

Lampedusa de nouveau dans le chaos. La petite île située entre la Sicile et la Tunisie fait face depuis plusieurs jours à un afflux de bateaux de migrants en provenance d'Afrique du Nord, notamment de Libye après les inondations qui ont ravagé le pays, accueillant plus de 7.000 personnes, soit l'équivalent de l'ensemble de la population locale.

Le centre d'accueil de l'île, construit pour accueillir moins de 400 personnes, est débordé, avec des hommes, des femmes et des enfants obligés de dormir dehors sur des lits de fortune en plastique, la plupart enveloppés dans des couvertures de survie. Une fillette de 5 mois serait décédée.

120 bateaux de passeurs qui ont profité du chaos en Libye?

L'île a ainsi décrété l'état d'urgence depuis mercredi. 120 bateaux de passeurs auraient débarqué et les autorités se disent débordées.

François Gemene, expert en questions migratoires, explique sur RMC que les passeurs pourraient avoir profité des inondations qui ont fait plus de 3.800 morts en Libye pour faire partir des bateaux, estimant que les garde-côtes libyens avaient d'autres choses à faire.

Antonio Tajani, ministre italien des Affaires étrangères, assure sur X que le gouvernement de Rome "fera tout ce qui est nécessaire pour aider les habitants de Lampedusa et les migrants qui continuent d'arriver sur l'île".

Marion Maréchal, tête de liste du parti d'Eric Zemmour "Reconquête" aux élections européennes, évoquait ce jeudi matin sur RMC-BFMTV une "submersion migratoire".

Proche des idées du gouvernement italien de Giorgia Meloni, Marion Maréchal a plus tard dans la journée expliqué qu'elle allait immédiatement se rendre sur place en soutien au gouvernement qu'elle juge "abandonné par l'UE" sur les questions migratoires.

Avec AFP