Le défenseur des baleines Paul Watson devant la justice au Groenland sur sa détention

Arrêté le 21 juillet dernier au Groenland et emprisonné depuis, le militant écologiste Paul Watson va être présenté à un juge ce jeudi 15 aout. Le tribunal du pays doit décider du maintien de sa détention ou non, alors que le Japon demande son extradition.
Sous le coup d'un mandat d'arrêt international, le fondateur de l'ONG de défense des océans Sea Shepherd est accusé d'avoir causé des dommages sur un navire baleinier nippon en 2010. Paul Watson, qui vivait en France depuis un an, a été appréhendé sur son navire qui venait d'accoster à Nuuk, au Groenland, pour se ravitailler en carburant en vue "d'intercepter" le nouveau navire-usine baleinier du Japon dans le Pacifique Nord.
L'arrestation s'est faite sur la base d'une notice rouge d'Interpol émise en 2012, lorsque le Japon l'a accusé d'être responsable de dommages et blessures à bord d'un navire baleinier nippon deux ans plus tôt, dans l'océan Antarctique.
Au Japon, le militant américano-canadien de 73 ans encourt une peine d'emprisonnement de plus de quinze ans et une amende pouvant atteindre les 500.000 yens, soit plus de 3.000 euros. Depuis trois semaines, la mobilisation enfle pour plaider sa libération.
"S’il est extradé au Japon, il est envoyé à la mort”
Justicier des mers pour les uns, pirate radical pour d'autres... Depuis des dizaines d'années, Paul Watson s'attaque aux navires de pêches commerciales, salue Lamya Essemlali présidente de l'association Sea Shepered.
“Vous savez, les enfants grandissent en voulant sauver le monde, Paul Watson, il a gardé ça en lui. La baleine, c’est le combat de sa vie”.
Un combat qui lui a valu un mandat d'arrêt international. Le Japon demande aujourd'hui son extradition pour avoir endommagé un de ses baleiniers en 2010. Une culpabilité totalement déplacée, s'indigne la militante.
“Le problème, dans tout ça, c’est qu’on a un pays qui tue illégalement des espèces protégées en toute impunité”.
Mais surtout, l'activiste ne survivrait à la justice japonaise, pas selon elle:“Ils feront tout pour obtenir des excuses de lui. Mais Paul Watson l’a dit: il ne s’excusera jamais d’avoir sauvé des baleines. Donc c’est évident qu’on ne le reverra jamais. S’il est extradé au Japon, il est envoyé à la mort”. Si ce jeudi, la question de son extradition ne se posera pas, Paul Watson sera toutefois fixé sur son maintien en détention ou non.