Le plan de l’Europe pour la crise migratoire en Grèce

La situation est toujours préoccupante à la frontière gréco-turque et sur l’île grecque de Lesbos au large des côtes turques. Depuis l'annonce vendredi par Recep Tayyip Erdoğan, de l'ouverture de la frontière entre la Turquie et la Grèce, des dizaines de milliers de migrants affluent vers cette porte d'entrée de l'Europe.
Mardi, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne a promis d’apporter "toute l’aide nécessaire" à la Grèce face à la nouvelle crise humanitaire. Alors que de nouvelles mesures pourraient être officialisées ce mercredi à Bruxelles, d'importants moyens ont déjà été annoncés.
Situation tendue à Lesbos
Un soutien financier d'abord : L'Europe promet 700 millions d'euros pour aider la Grèce à faire face à ce nouvel afflux dont la moitié disponible dès maintenant. D'importants moyens policiers : l'Europe peut fournir un navire, deux patrouilleurs, deux hélicoptères, un avion et 100 agents de Frontex supplémentaires si la Grèce en fait la demande. Car la protection des frontières est la priorité numéro 1 de l'Union Européenne aujourd'hui alors que la situation humanitaire est particulièrement catastrophique.
Toute personne entrée illégalement sur le sol grec est immédiatement interceptée, parfois violemment par les forces de l’ordre. À Lesbos, les ONG ont dû cesser leurs activités menacées par certains habitants. Tandis que Derrière les barbelés, de l'autre côté de la rivière Evros au moins 20.000 personnes attendent actuellement de pouvoir mettre un pied en Europe.