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Macron en Algérie: la question du quota de visas sur la table des négociations

Emmanuel Macron se rend ce jeudi en Algérie pour une visite diplomatique qui sera très suivie. Notamment sur le dossier des visas qui sont à la source de tensions entre les deux pays.

Le président Emmanuel Macron débute ce jeudi une visite de trois jours en Algérie. Différents sujets vont être évoqués pour renforcer une relation abîmée entre les deux pays, sur des sujets économiques, sécuritaires et diplomatiques. La question des visas sera notamment abordée.

La France a en effet réduit de 50% le nombre de visas délivrés aux Algériens l'année dernière. Une décision qui concernait les pays qui refusent de reprendre leurs ressortissants en situation irrégulière. Paris relève toutefois la hausse du nombre de réadmissions en Algérie ces derniers mois et espère une levée prochaine des derniers blocages sur ce point.

Entre janvier et juillet 2021, la justice française a en effet ordonné 7.731 obligations de quitter le territoire français et seulement 22 sont repartis chez eux, soit à peine plus de 0.2%.

Le désarroi de familles souhaitant faire venir leur famille

Mais pour certaines familles, cette situation de blocage se traduit par l'impossibilité de voir leurs proches. Nous avons rencontré Mounia, 25 ans, qui repasse en boucle vidéo de sa grand-mère de 86 ans lors de sa dernière visite en Algérie il y a quelques années. Mais ça fait une dizaine d'années que Fatma n'est pas venue en France voir sa petite fille. Impossible d'obtenir un visa.

"On est assez frustrés de cette situation-là parce qu'on aimerait quand même la voir. Ca reste notre grand-mère on aimerait passer plus de moments avec elle.

Les moments sont ainsi seulement partagés par téléphone ces derniers temps. Même problème pour cette autre algérienne qui vit en région parisienne. Deux ans qu'elle n'a pas vu sa maman:

"On a fait une demande de visa comme on l'a toujours fait, et il n'a pas été attribué. Elle a eu la même réponse deux fosi de suite. Ensuite on a fait un recours mais ils disent qu'ils ne reviendraient pas sur la décision."

Enceinte de son premier enfant, elle va faire une 3e demande de visa cette année pour sa maman, dans l'espoir de l'avoir à ses côté lors de l'accouchement.

Léna Marjak (édité par J.A.)