Ocean Viking: SOS Méditerranée se défend des accusations de complicité avec les passeurs

Après quatre sauvetages en mer en un peu plus d'une semaine, l'Ocean Viking, le navire affrété par SOS Méditerranée et Médecins sans frontières (MSF), pour aider les migrants tentant de rejoindre l'Europe, compte 356 personnes à son bord et cherche toujours un port de débarquement.
Si l'équipage a refusé de débarquer en Libye, invoquant l'insécurité des côtes libyennes, il est toujours à la recherche d'une destination alors qu'il est prévu pour accueillir entre 200 et 250 personnes.
Sur RMC ce mardi, la directrice générale adjointe de SOS Méditerranée France Fabienne Lassalle, a maintenu que les Etats européens ne respectaient pas leurs obligations, démentant que les navires de secours soient complices des passeurs.
La France trop lointaine ?
"Nous naviguons dans les eaux internationales au large de la Libye, nous n'avons aucun contact avec les passeurs et ne remplissons que notre droit et notre obligation de porter assistance", a-t-elle assuré.
Interrogée sur le choix de la France comme destination, alors que le plusieurs plusieurs fois refusé de laisser débarquer des navires d'ONG dans ses ports, Fabienne Lassalle a estimé que les côtes françaises étaient trop loin de la zone de secours: "Notre besoin c’est d’aller vers un port sur qui soit le plus proche possible. Aller loin c'est autant de temps. Aujourd’hui, l’Ocean Viking est le seul bateau dédié au sauvetage qui soit sur la zone, donc non ce n’est pas la meilleure solution que de débarquer loin".