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Pourquoi Emmanuel Macron se rendra au Kazakhstan et en Ouzbékistan début novembre

Le président français Emmanuel Macron

Le président français Emmanuel Macron - Christophe Ena / POOL / AFP

Les déplacements du Président Emmanuel Macron s'inscrivent dans un contexte de rapprochement, notamment d'un point de vue économique, avec ces deux ex-républiques soviétiques.

Après la Mongolie en mai, Emmanuel Macron est de retour en Asie centrale pour plusieurs jours. Le président français Emmanuel Macron se rendra au Kazakhstan puis en Ouzbékistan les 1er et 2 novembre dans un contexte de rapprochement, notamment économique, avec ces deux ex-républiques soviétiques d'Asie centrale, ont annoncé jeudi l'Elysée ainsi que la présidence kazakhe.

"La France répond présente pour accompagner ces deux pays dans leurs efforts de réforme et de modernisation, pour contribuer à la diversification de leurs partenariats, pour appuyer leur indépendance et souveraineté, et leur volonté de renforcer leurs liens avec l'Europe", a indiqué la présidence française.

"Ce rapprochement est à l'œuvre dans le domaine économique"

"Ce rapprochement (..) est à l'œuvre dans le domaine économique, notamment en matière énergétique, d'approvisionnement en matériaux critiques, d'infrastructures de transport, de santé, de souveraineté agroalimentaire, ou encore de défense", a-t-elle ajouté.

Les discussions porteront aussi sur les défis du dérèglement climatique, auxquels l'Asie centrale est confrontée dans ses ressources en eau et pour sa sécurité alimentaire, ainsi que sur la "multiplication des crises et le risque de fragmentation du monde", a indiqué l'Elysée.

La Russie, accaparée par son invasion de l'Ukraine depuis février 2022, voit son influence contestée dans son pré carré traditionnel, du Caucase à l'Asie centrale, notamment par la Chine, la Turquie et l'Union européenne.

Allié de la Russie et se rapprochant de la Chine et de la Turquie, le Kazakhstan, neuvième pays le plus vaste au monde, essaie de diversifier ses partenariats, profitant de sa position stratégique entre l'Europe et l'Asie.

Lors de la visite du président Kassym-Jomart Tokaïev à Paris en novembre 2022, les deux pays s'étaient engagés à "développer leur coopération dans le domaine des matières premières critiques", alors que le Kazakhstan exporte vers l'Europe une partie de ses larges ressources naturelles, comme le pétrole et l'uranium.

D'après la présidence kazakhe, les deux dirigeants mèneront des négociations sur le "renforcement de la coopération commerciale, économique, d'investissement et énergétique" et aborderont diverses questions "internationales et régionales".

La France participera à la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan

La France a cette année assuré être prête à participer à la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan, dont le réseau énergétique hérité de l'époque soviétique est insuffisant pour combler les besoins croissants du pays.

Au-delà de cette ouverture géopolitique, la scène politique kazakhe reste verrouillée, malgré des réformes depuis l'arrivée au pouvoir du dirigeant Tokaïev, réélu sans concurrence en novembre dernier.

En janvier 2022, des émeutes avaient été réprimées dans le sang au Kazakhstan, faisant officiellement 238 morts.

L'Ouzbékistan poursuit aussi une politique d'ouverture afin d'attirer des investissements étrangers, en rupture avec le quart de siècle d'isolement du pays sous Islam Karimov.

Mais en interne, le paysage politique n'a que peu évolué, avec seulement cinq partis autorisés, tous soutenant peu ou prou la politique du président Chavkat Mirzioïev, qui fut Premier ministre d'Islam Karimov.

CN avec AFP