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Qui est Maggie Aderin-Pocock, la scientifique qui a une poupée Barbie à son effigie?

Dans "Apolline Matin" ce jeudi sur RMC et RMC Story, Nicolas Poincaré dresse le portrait de la scientifique Maggie Aderin-Pocock, qui a désormais une poupée Barbie à son effigie.

Maggie Aderin-Pocock, une scientifique anglo-nigériane, a désormais une poupée Barbie à son effigie. C’est l’histoire d’une petite fille, née à Londres de deux parents nigérians, qui adorait regarder les étoiles et qui rêvait d'être astronaute. Seulement, comme elle était dyslexique et pas très bonne à l’école, un de ses professeurs lui a conseillé d’essayer d’être infirmière, car c’est scientifique aussi...

C’est contre cette prédestination qu’elle s’est insurgée. Elle a fini par avoir 20/20 en maths, en physique, en chimie et en biologie. Elle est entrée à l’université, elle s’est spécialisée dans les télescopes, participant à l’élaboration du télescope James Webb. Elle a aussi mis au point les premiers satellites capables de mesurer la vitesse du vent sur terre. Elle vient d'être nommée présidente de l’université de Leicester et elle anime sur la BBC une émission de vulgarisation scientifique.

Un super parcours et à 54 ans, elle est reconnue et respectée. Barbie l’a donc choisie pour être une nouvelle égérie en espérant susciter chez les petites filles des vocations de scientifiques. La poupée en vente depuis ce mercredi la représente avec dans les mains un télescope et avec une robe bleue couverte d'étoiles. "C’est une véritable consécration, a-t-elle dit. Quand j'étais petite, les poupées Barbie ne me ressemblaient pas du tout."

Les poupées Barbie ont bien changé

Mais depuis quelques années, les poupées Barbie ont bien changé. Fini, les jeunes filles qui étaient toutes jeunes, blanches, grandes et avec des mensurations impossibles. Il y a désormais des Barbie très rondes, comme Maggie Aderin-Pocock, des veilles, comme celle à l'effigie de la reine d'Angleterre qui vient de sortir. Mattel a aussi lancé une Barbie à l’effigie d’Ella Fitzgerald, la reine du jazz, de Rosa Park, cette femme qui avait refusé en 1955 de céder sa place à un blanc dans un bus aux Etats-Unis. Ou bien encore, lancée cette année, une poupée représentant Madam Walker, une fille d’esclave devenue au début du 20e siècle la première femme autodidacte et millionnaire aux Etats-Unis. Bref, Barbie évolue beaucoup. Alors que Ken, lui, reste un beau gosse insipide…

Nicolas Poincaré