RMC
International
Alerte info

Russie: un avion s'écrase avec 10 personnes à bord, Wagner annonce le décès de Prigojine

Une capture d'écran d'une vidéo publiée jeudi soir sur la chaîne Telegram de la Communauté des officiers pour la sécurité internationale (COSI), sur laquelle apparaît Evguéni Prigojine.

Une capture d'écran d'une vidéo publiée jeudi soir sur la chaîne Telegram de la Communauté des officiers pour la sécurité internationale (COSI), sur laquelle apparaît Evguéni Prigojine. - Telegram/@Orchestra_w

Un avion privé avec 10 personnes à son bord s'est écrasé mercredi dans la région de Tver en Russie alors qu'il effectuait une liaison Moscou-Saint-Pétersbourg. Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, figure sur la liste des passagers.

Un avion privé avec 10 personnes à son bord s'est écrasé mercredi 23 août dans la région de Tver en Russie alors qu'il effectuait une liaison Moscou-Saint-Pétersbourg, sans laisser de survivants, ont annoncé les services de secours.

"Il y avait 10 personnes à bord, dont 3 membres d'équipage. Selon les premières informations, toutes les personnes à bord sont décédées", a indiqué sur Telegram le ministère russe des Situations d'urgence.

Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, à l'origine d'une rébellion avortée contre le Kremlin en juin, figure sur la liste des passagers de l'avion qui s'est écrasé en Russie, ont indiqué mercredi les agences de presse russes.

L'administration de l'aviation a confirmé la présence de Prigojine dans l'avion accidenté, ce mercredi, en fin de soirée. Son bras droit Dmitry Outkine se trouvait également à bord. "Evgueni Prigojine, chef du groupe Wagner, héros de la Russie, véritable patriote de sa patrie, est mort à la suite des actions des traîtres à la Russie", ont annoncé les chaînes Telegram Grey Zone et Wagner Group, qui se présente comme le canal officiel de ce groupe.

Huit corps retrouvés

D'après le ministère russe des Situations d'urgence, cet avion privé Embraer Legacy s'est écrasé près du village de Kujenkino, dans la région de Tver, au nord-ouest de Moscou.

Selon un responsable des services de secours cité par l'agence Ria Novosti, les corps de huit personnes ont jusqu'à présent été retrouvés sur le site du crash. L'agence TASS a, elle, mentionné sept corps récupérés.

Une enquête a été ouverte pour "violation des règles de sécurité du transport aérien". "Une équipe d'enquêteurs a été envoyée sur les lieux (...) pour établir les causes de l'accident", a indiqué dans un communiqué le Comité d'enquête russe.

"Poutine ne pardonne à personne"

Pendant que les opérations se poursuivent, le président Vladimir Poutine a prononcé un discours à l'occasion du 80ème anniversaire de la bataille de Koursk. Sans mentionner le crash, le président Russe a salué sur scène devant la foule le "dévouement" et la "loyauté" des soldats russes en Ukraine, qui "combattent avec courage et détermination".

Un conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak, a lui sous-entendu que Evguéni Prigojine a pu être éliminé par le Kremlin.

"L'élimination spectaculaire de Prigojine et du commandement de Wagner deux mois après (leur) tentative de coup d'État est un signal de Poutine aux élites russes avant les élections de 2024 (...) Poutine ne pardonne à personne", a-t-il écrit sur Twitter.

Le président américain Joe Biden s'est lui dit "pas surpris" de la possible mort du patron de Wagner. "Peu de choses ne se passent en Russie sans que Poutine n'y soit pour quelque chose", a-t-il estimé.

Evguéni Prigojine a été à l'origine en juin d'une rébellion dirigée contre l'état-major russe et le ministre de la Défense Sergueï Choïgou, menée par ses hommes, qui ont brièvement capturé des sites militaires dans le sud de la Russie avant de se diriger vers Moscou. Vladimir Poutine l'avait qualifié de "traître", sans prononcer son nom.

Prigojine avait rapidement renoncé à cette mutinerie, en plein conflit en Ukraine. Elle avait pris fin le 24 juin au soir avec un accord prévoyant son départ au Bélarus, tandis que ses combattants pouvaient l'y rejoindre, entrer dans l'armée russe régulière ou retourner à la vie civile.

Plus d'informations à venir.

C.A. avec AFP