"Manque d'anticipation": les parents et les enseignants pas convaincus par le nouveau protocole Covid à l'école
Encore du changement à l’école. Le protocole Covid a été une nouvelle fois revu et corrigé, par le Premier ministre Jean Castex ce lundi soir. Moins d'une semaine après les dernières modifications du protocole à l'école, il a annoncé sur France 2 un nouvel assouplissement qui prendra effet vendredi, face à la pagaille causée par les tests obligatoires. Les parents n’auront plus à aller récupérer leur enfant au plus vite en cas de test positif, puisque les enfants resteront à l’école jusqu’à la fin de la journée. Et désormais, les enfants ne devront plus passer un test PCR ou antigénique en cas de test positif dans leur classe. Il suffira de trois autotests, avec une seule attestation sur l’honneur des parents.
Mais ces changements ne suffisent pas à convaincre les enseignants, qui seront en grève ce jeudi, et les parents, dont les représentants ont annoncé soutenir le mouvement. "Plus il y a de contaminations, plus on allège le protocole, regrette sur RMC Guislaine David, co-secrétaire générale et porte-parole du syndicat d’enseignants SNUipp-FSU. Ce ne sont certainement pas des mesures qui vont rassurer les enseignants, qui demandaient à voir plus de sécurité dans l’école. Ils seront en grève jeudi, et massivement." "On n’a aucune assurance que les enfants fassent vraiment les tests, ajoute une directrice d’école. Je pense que certains vont jouer le jeu et d’autres non."
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La FCPE veut des tests salivaires à l’école
Pour Rodrigo Arenas, parent d'élèves et membre de la FCPE, le choix du gouvernement n’est pas efficace. "Ce sont des mesures pour faciliter la vie, mais ce n’est pas comme ça qu’on lutte contre une pandémie, estime-t-il dans ‘Apolline Matin’ sur RMC et RMC Story. A la FCPE, ça fait deux ans qu’on demande des tests pour les enfants. On pense aux tests salivaires. C’est ce qui se fait en Allemagne depuis plusieurs mois, ça marche très bien. Ça se fait dans l’école, parce que c’est là où vont les enfants. Et arrêter d’avoir les parents qui déambulent en cherchant les pharmacies. Dans la ruralité, c’est au secours pour les parents… C’est ce manque d’anticipation qu’il faut condamner. Nous demandons aux parents de se mobiliser aux côtés des enseignants. On ne peut plus continuer à fonctionner comme ça."
"Les tests, ce n’est pas magique, ajoute Rodrigo Arenas. C’est de la prévention. Mais où sont les enseignants, quand ils sont absents ? On met les enfants à l’école pour qu’ils apprennent. On a besoin de sanitaires dignes de ce nom. On a besoin de capteurs de CO2 partout. On avance dans la pandémie, mais on ne voit pas les moyens arriver. L’argent est là, mais on ne veut pas le mettre à l’école. On veut que l’école continue, reste ouverte. Notre rôle, c’est de protéger les enfants. Il est juste qu’on se retrouve avec les enseignants sur les revendications, sur le fond."