Françoise Hardy, malade, veut “partir bientôt et de façon rapide”

Françoise Hardy en 2005, aux Victoires de la musique - Bertrand Guay - AFP
Françoise Hardy poursuit son combat contre la maladie, mais souhaite bientôt ranger les armes. La chanteuse de 79 ans, qui doit fêter ses 80 ans le 17 janvier 2024, s’est entretenue avec Paris Match le 14 décembre. Au cours de cette rencontre, l’artiste, suivie depuis plusieurs années pour un cancer du pharynx, a déclaré vouloir “partir bientôt et de façon rapide”.
A la question “Que peut-on vous souhaiter ?”, Françoise Hardy a répondu à Paris Match : “Partir bientôt et de façon rapide, sans de trop grosses épreuves, comme l’impossibilité de respirer.” Interrogée sur ses projets, la chanteuse lâche cette fois qu’elle aimerait “partir dans l’autre dimension le plus tôt, le plus vite et le moins douloureusement possible.”
Son quotidien avec la maladie s’est détérioré. L’interprète de “Comment te dire adieu” explique que son oeil droit la fait souffrir et voit flou. “Ma narine du même côté est tout le temps bouchée. La bouche et l’arrière-gorge sont encore plus asséchées. C’est un cauchemar”, confie-t-elle.
“A cause de ma vision détériorée, je ne peux plus lire. Je ne peux même plus regarder la télé, ce qui, quand je tombais sur un bon film, était la meilleure façon de déconnecter”, regrette Françoise Hardy.
Un projet de loi sur la fin de vie présenté en février 2024
Aujourd’hui, la chanteuse confie que son mental est “détruit” par la maladie et explique que ses “55 radiothérapies” lui ont fait perdre “la mémoire de trop de choses”. Elle déplore aussi un “manque d’équilibre”.
Françoise Hardy s’est déclarée à plusieurs reprises en faveur de l’euthanasie ces dernières années. Un projet de loi sur la fin de vie doit d’ailleurs être présenté courant février après un plan décennal sur les soins palliatifs, a annoncé récemment Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée aux Professions de santé.
Sur ce texte aussi attendu que sensible, l’exécutif a plusieurs fois repoussé l’échéance, au grand dam des partisans d’un changement de législation. Après la convention citoyenne sur la fin de vie, majoritairement favorable à une aide active à mourir, Emmanuel Macron avait demandé à ses ministres un projet de loi “avant la fin de l’été” 2023.