"Une amie dévouée": l’histoire vraie de la "mythomane du Bataclan" sort en série TV

On a pleuré et soutenu les nombreuses victimes du Bataclan depuis 2015. Mais aussi quelques menteurs… L’histoire de "La mythomane du Bataclan" est adaptée en série TV ("Une amie dévouée", sur Max), quatre épisodes avec Laure Calamy. C’est une histoire vraie. Au lendemain des attentats, Florence se rapproche d’autres rescapés de la tuerie. Elle se présente comme proche d’un blessé et deviendra membre à part entière de l’association Life For Paris. Rapidement, elle se trouve chargée de recueillir la parole de victimes. Tout le monde apprécie Florence et salue son implication…
C’est l’appât du gain qui va la trahir. Dans le dos des autres membres de l’association, elle se déclare elle aussi victime auprès des enquêteurs, attirée par les indemnisations qu’elle peut espérer. Il faut dire qu’elle a entendu assez de récits pour déposer un témoignage précis. Un vécu imaginaire qui la conduit à être condamnée pour escroquerie. Les enquêteurs vont la confondre en apprenant sa plainte aux membres de l’association.
Une vingtaine d’usurpateurs condamnés
C’est une affaire qui a profondément choqué les véritables victimes du Bataclan. "Avec le recul, on comprend que ça devienne une série", dit Arthur Dénouveaux au Parisien. Le président de l’Association Life For Paris raconte son trouble: ce genre d’affaire a poussé les victimes elles-mêmes à douter de leurs camarades. "Certains l’ont mal vécu", dit Arthur Dénouveaux, qui va aider la police dans son enquête, en se taisant, en laissant Florence s’enfoncer dans son mensonge. "Il n’y aurait rien eu de pire que de dénoncer quelqu’un qui n’avait rien fait", dit-il.
Et en réalité, il n’y a pas qu’une mythomane du Bataclan. A l’aube du procès des attentats, une vingtaine d’usurpateurs avaient été condamnés. Dans un article du Point, on découvre l’histoire de ce couple serbe qui a prétendu être au Stade de France le 13 novembre 2015, et sur la promenade des Anglais à Nice le 14 juillet 2016. On y comprend qu’il n’y a pas que l’argent qui attire ces menteurs. "J’ai essayé de me cacher derrière des mensonges pour paraître une personne plus importante", dit un repenti. C’est le journaliste Alexandre Kaufmann qui a publié "La Mythomane du Bataclan" et inspiré la série. C’est lui qui a enquêté sur Florence et qui dit qu’elle voulait "appartenir à une souffrance collective".