"Une consécration": la culture foraine entre au patrimoine immatériel de l'humanité de l'Unesco

La culture foraine entre au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. La décision a été annoncée ce mercredi par l'Unesco, qui reconnaît "un mode de vie itinérante" riche en traditions et des fêtes foraines fédératrices. Une reconnaissance ultime pour les professionnels du secteur, mais aussi pour les amateurs de ces événements populaires.
Dans l’un des halls du parc des expositions de Lyon, 10.000 m² sont dédiés à la fête foraine. Les attractions tournent à plein régime pour le plus grand bonheur de Sirine et Hanna. Des souvenirs pour les enfants conservés aussi précieusement par les adultes.
“J’habitais un petit village et on se retrouvait tous pour faire des manèges”, “je repense à mon enfance avec mes sœurs, les rires aux éclats, les churros”, se souviennent ces visiteuses.
Gilles et Thierry, eux, ont connu ça toute leur vie. Ils avaient déjà des parents et grands-parents forains. Alors, cette reconnaissance est une très bonne nouvelle. “Ce sont près de 35.000 familles qui vivent du monde forain, donc c’est bien que ça perdure”, indique Gilles.
“On n’est pas là de passage. Ça fait des générations et ça va continuer”, ajoute Thierry.
Vers "des mesures de sauvegarde" pour les arts forains
Grâce à l’Unesco, la culture foraine pourra être mieux protégée selon Olivier Le Mailloux, juriste à Marseille, et à l’origine, avec son frère, de cette demande à l’Unesco.
“C’est une consécration des arts forains qui ne sont plus considérés comme des arts mineurs, mais comme des arts majeurs. Il va y avoir probablement des mesures de sauvegarde qui vont être prises par tous les Etats contractants”, explique-t-il.
La fratrie ne compte pas s’arrêter là. Prochaine étape, faire reconnaître le clown dans le patrimoine immatériel.