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"Veiller sur elle": que raconte le roman de Jean-Baptiste Andrea, lauréat du prix Goncourt 2023?

Le cinéaste et écrivain Jean-Baptiste Andrea, auteur de "Veiller sur elle", le 15 septembre 2017 à Paris.

Le cinéaste et écrivain Jean-Baptiste Andrea, auteur de "Veiller sur elle", le 15 septembre 2017 à Paris. - Joel Saget - AFP

Lauréat du prix Goncourt, l'écrivain Jean-Baptiste Andrea raconte dans Veiller sur elle l'histoire d'amour entre un sculpteur de renom et une riche héritière dans l'Italie des années 20, en pleine ascension du fascisme.

Jean-Baptiste Andrea a remporté mardi le prix Goncourt pour Veiller sur elle, une fresque de plus de 500 pages qui mêle l'histoire de l'Italie au XXe siècle, un amour contrarié et la passion pour l'art, publié par une petite maison d'édition, L'iconoclaste.

Le romancier âgé de 52 ans a été élu au 14e tour, preuve des dissensions au sein du jury.

"C'est un moment extraordinaire et je pensais pas vivre ça une seule fois dans ma vie", s'est exclamé Jean-Baptiste Andrea, aux abords de Drouant, le restaurant où est décerné le Goncourt traditionnellement depuis 1914, à l'heure du déjeuner.

Veiller sur elle est le quatrième roman de Jean-Baptiste Andrea, qui a fait ses premiers pas dans le cinéma avant de se consacrer sur le tard à la littérature, il y a six ans. Cette fresque, sur la sculpture et l'Italie, avait déjà reçu le prix Fnac à la rentrée.

Une histoire d'amour et de sculpture

L'ouvrage retrace l'histoire de deux personnages, Mimo Vitallini, dont on suit la confession autobiographique fictive, et Viola Orsini, ambitieuse héritière d'une famille prestigieuse. Né dans la pauvreté, Mimo est confié tout petit à son oncle, pour y apprendre le métier de tailleur de pierre. Il rencontre alors Viola, la fille des voisins, de riches marquis.

Le roman suit leur histoire d'amour, entre séparations et retrouvailles pendant que l'Italie bascule dans le fascisme au tournant des années 20. Si l'histoire débute à Pietra d'Alba une ville du Piémont connue pour sa pierre rose, elle emmènera les deux protagonistes à travers toute la péninsule, de Florence à Rome.

Le roman s'articule autour du talent de Mimo pour la sculpture et notamment sa "Pietà" que le Vatican veut garder à l'abri des regards.

Le prix Goncourt est l'assurance de ventes considérables lors des deux derniers mois de l'année, les plus importants pour les libraires. Elles atteignent en moyenne quelque 400.000 exemplaires. Mais le Goncourt 2022, Vivre vite de Brigitte Giraud, avait déçu de ce point de vue, en restant en-dessous de 300.000 exemplaires.

G.D. avec AFP