"Vive les casserolades": Rima Abdul Malak, la ministre de la Culture, répond pendant les Molières

La ministre Rima Abdul Malak lors de la Nuit des Molières, le 24 avril 2023. - Emmanuel Dunand / AFP
La prise de parole n’était pas prévue. Alors qu’avait lieu la cérémonie des Molières ce lundi soir à Paris, la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, a été interpellée par deux artistes sur scène. "Les acteurs ne sont pas des chiens, disait (l'acteur français) Gérard Philipe, pour dénoncer la précarité dans nos carrières", a affirmé la comédienne Toufan Manoutcheri. "Tout seul, dans sa bonne logique ultralibérale, du haut de sa tour d'ivoire, il a décidé de reporter l'âge de départ à la retraite à 64 ans", a-t-elle ajouté, en référence au président Emmanuel Macron.
Les deux artistes se sont par la suite adressées à la ministre présente dans la salle: "Quand est-ce que vous allez vous décider à sortir de votre silence? Depuis le 13 janvier, vous ne répondez pas aux questions posées par nos syndicats sur les conséquences de cette réforme envers nos intermittents et intermittentes". Elles ont ensuite quitté la scène en lançant "Vivent les casserolades!".
"Ma porte est ouverte"
Mais si on aurait pu s’attendre à un silence de la ministre, celle-ci s’est levée et a pris un micro pour défendre son bilan face à ces accusations.
"D'habitude, le rôle du ministre, c'est de rester assis à ne rien dire. Mais, là, ce n'est pas possible. Vous avez un ministère qui a débloqué des aides massives durant la crise pour vous soutenir tous, pour soutenir tous les secteurs de la culture. Vous avez une ministre à la tête de ce ministère qui a obtenu le budget historique le plus haut, plus 7% par rapport à l’année dernière. Inflation, facture d’énergie, j’ai débloqué des aides exceptionnelles pour venir en aide aux structures les plus fragiles. Le dialogue avec les syndicats, je veux le rappeler pour ceux qui ne le savent pas, je suis là, ma porte est ouverte”, a-t-elle affirmé.
D’autres ministres ont été pris à partie ce lundi. Pap Ndiaye, le ministre de l’Éducation, a vu son déplacement à Lyon être perturbé, ainsi que son retour à la Gare de Lyon, à Paris, où il a été bloqué. Le ministre a finalement été exfiltré. Casserolade aussi pour Eric Dupond-Moretti, le ministre de la Justice, en déplacement dans la Sarthe.