Assassinat de Samuel Paty: de quoi sont accusés les deux élèves mis en examen?
Sept personnes ont été mises en examen dans l'enquête sur l'assassinat de Samuel Paty, le professeur d'histoire-géographie de Conflans-Sainte-Honorine, décapité pour avoir montré en classe des caricatures de Mahomet. Parmi eux, deux mineurs de 14 et 15 ans ont également été mis en examen pour "complicité d'assassinat terroriste", ils ont été relâchés mais placés sous contrôle judiciaire. Ils sont accusés d’avoir désigné Samuel Paty à l'assaillant.
Les deux collégiens n'ignoraient pas les intentions violentes de l’assaillant. Abdullak Anzorov le terroriste leur a dit vouloir suivre Samuel Paty, "pour lui demander des excuses" pour avoir diffusé les caricatures de Mahomet, mais aussi "le frapper et l’humilier".
Jusqu'à 20 ans de prison
Selon les premiers éléments, les mineurs sont abordés devant le collège par l’assaillant ce vendredi 16 octobre à 14h. Abdullak Anzorov le terroriste, leur offre de l'argent, entre 300 et 350 euros. Avec lui, ils se mettent en retrait, hors de vue des caméras de surveillance et d’une patrouille de police. Ils donnent une description physique de Samuel Paty. Peu avant 17H, le professeur est désigné, alors qu’il sort de l’établissement. Comme mineur de moins de 16 ans, les deux collégiens risquent 20 ans de prison
"Mon client a été placé dans une famille, loin de sa famille habituelle. Il est effondré, il a pleuré sur son professeur avant de pleurer sur son sort. Il commence à réaliser ce qu'il a engendré", explique à RMC l'avocat d'un des deux collégiens.
Parmi les autres mis en examen, le parent d'élève Brahim Chnina et l'islamiste sulfureux Abdelhakim Sefrioui, l'ont été pour "complicité d'assassinat terroriste". Deux amis de l'assaillant ont également été mis en examen du même chef. Un troisième proche est lui poursuivi pour "association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d'atteintes aux personnes".