Attaque de Conflans: l'exécutif déterminé à sévir, plusieurs associations dans son viseur

L'exécutif continue d'afficher sa fermeté. Le Président de la République l'a annoncé hier soir : le collectif Cheikh Yassine devrait être dissous aujourd'hui en Conseil des Ministres.
Pour Emmanuel Macron il n'y a aucun doute : ce collectif est impliqué dans l'attaque terroriste de vendredi. Et notamment son dirigeant, Abdelhakim Sefrioui qui apparaît dans deux vidéos où il se plaint du cours de Samuel Paty sur la liberté d'expression. C'est également lui qui a accompagné le parent d'élève pour réclamer le renvoi de l'enseignant. Pour le Ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, le collectif a donc contribué en partie à l'attaque terroriste contre ce professeur, un motif concret pour décider de sa dissolution.
Un simple groupe
Ce groupe était très actif il y a une dizaine d'années, et avait notamment manifesté quotidiennement en 2010 contre l'imam de Drancy, Hassen Chalghoumi. Le collectif se dit contre l'islam de France et tient son nom du fondateur du Hamas. Mais le Ministère de l'Intérieur ne donne pas de précisions sur le nombre de personnes aujourd'hui concernées par ce collectif, et si des locaux vont être fermés après cette dissolution.
La dissolution devrait se faire rapidement, ce groupe sans structure n'étant pas une association, il peut être dissous par un simple décret. Pour des associations comme Barakacity ou le CCIF, également dans le viseur du gouvernement, la procédure est plus longue. Mais Gérald Darmanin l'affirme, les demandes de dissolution ont été faites, et d'autres associations vont être dissoutes dans le mois à venir.