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Police-Justice

Au Havre, l'arrêté sur l'utilisation de drones pour survoler la manifestation du 1er-Mai suspendu

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Plusieurs préfets ont décidé de prendre des arrêtés afin d'utiliser des drones pour sécuriser les manifestations du 1er-Mai. C'est le cas au Havre, mais dans cette ville, la justice a partiellement suspendu l'arrêté l'estimant "illégal".

La fête nationale du travail s’annonce historique. Les traditionnels défilés devraient servir de tribune aux opposants à la réforme des retraites. Au total, près de 300 rassemblements sont prévus sur tout le territoire.

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé un dispositif de maintien de l'ordre sans précédent: 12.000 policiers et gendarmes dont 5000 à Paris sont mobilisés. En plus des forces humaines, cinq préfets ont pris des arrêtés pour sécuriser les défilés en les survolant avec des drones. Mais est-ce que ce sera le cas? Ces arrêtés sont attaqués en justice. Et l'un d'eux est partiellement suspendu.

Au Havre, le préfet de Seine-Maritime a vu son arrêté partiellement suspendu par le tribunal administratif de Rouen. Deux associations ont saisi la justice, jugeant l'arrêté "illégal".

Des recours étudiés pour Bordeaux et Paris lundi matin

Et elles ont eu en partie gain de cause puisque le juge a estimé que l’arrêté du préfet “excède dans le temps et l’espace la nécessité d’assurer la sécurité de la manifestation” et “porte une atteinte grave et illégale à la liberté d'aller et venir et au droit au respect de la vie privée".

Les forces de l’ordre au Havre pourront utiliser deux drones dans un temps réduit entre 9h et 14h et dans une zone restreinte validée par le tribunal. Ces appareils utilisés permettent de sécuriser les manifestations en détectant les actes de délinquances et les heurts dans les cortèges.

Dans d'autres villes, des recours contre les arrêtés préfectoraux ont aussi été déposés. À Lyon, la requête a été rejetée. À Bordeaux et à Paris, les recours seront étudiés ce lundi matin à 8h et à 9h.

Léna Marjak avec Guillaume Descours