Chahinez tuée après avoir été brûlée vive par son mari à Mérignac: "Malgré les coups elle restait pour ses enfants", raconte une amie

De l’Algérie ou elles sont nées à Mérignac où elles habitaient toutes les deux. Aicha a passé toute sa vie avec Chahinez, cette jeune mère de famille, tuée après avoir été brûlé vive après avoir été touché par balle par son ex-mari mardi à Mérignac près de Bordeaux: "C'est une fille de mon quartier, on a grandi ensemble, c'est un ange. Je ne suis pas bien du tout, on dirait que c'est ma fille qui est partie".
Après la mort de Chahinez mercredi, Aïcha se rappelle d’une femme qui n’a jamais cessé de se battre pour sauver sa famille: "C'était une maman adorable. Elle faisait tout pour ses enfants. Elle m'appelait en me disant que malgré les coups de son mari, elle restait pour ses enfants. Elle a essayé de l'aider en disant à son mari d'aller se soigner".
"C'est un malade"
Mais au fil des années, Chahinez n'a fait que subir ces agressions. Une des dernières en date, il y a un mois, c'est Ghani un de ces proches ami qui s’en souvient: "Il l'a agressé devant un supermarché devant tout le monde, elle avait les yeux gonflés et bleus. C'est un malade".
Ghani parle d’un mari extrêmement jaloux, il s’est lui même fait menacé à plusieurs reprises par l’époux violent de Chahinez. En Gironde, Chahinez est la 2e femme, tuée cette année, victime de féminicide.
L'homme âgé de 44 ans avait déjà été emprisonné pour violences conjugales en 2020. Il a été interpellé par des policiers de la BAC peu après les faits. Il avait en sa possession un fusil de calibre 12, un pistolet à gaz et une ceinture de cartouches.
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