Agression de Samara: une des mineurs mis en examen affirme avoir été victime d'harcèlement

Samara, 13 ans, a été violemment agressée devant son collège à Montpellier le 2 avril dernier. Trois mineurs de 14 et 15 ans ont depuis reconnu avoir frappé l'adolescente qui avait été plongée dans le coma. Ils ont été mis en examen pour tentative d'homicide volontaire et placés sous contrôle judiciaire.
Parmi eux, une jeune fille de 14 ans a livré sa version des faits aux enquêteurs. Elle est élève dans le même collège que Samara, le collège Arthur-Rimbaud à Montpellier. Et selon son avocat, la suspecte assure qu'elle était elle-même victime de harcèlement de la part de Samara.
Cette adolescente de 14 ans scolarisée dans le même collège que Samara, assure avoir été harcelée depuis le mois de septembre dernier. Un harcèlement sur les réseaux sociaux, détaille son avocat, maître Mickael Poilpré.
“Samara la prenait en photo régulièrement afin de faire des montages photos dans la perspective de l’humilier, de la rabaisser. Il y a eu une montée crescendo dans leur rivalité”, assure-t-il.
Une responsabilité du collège selon la mère de Samara
Des attaques dégradantes qui auraient alors donné naissance à un harcèlement mutuel. Les deux jeunes filles s'étaient finalement fixées un rendez-vous mardi dernier pour s'expliquer. “Ce qu’elle lui a dit, c’est qu’elle lui avait crêpé le chignon comme on peut imaginer une bagarre de filles. Elle était là juste pour, comme on disait à mon époque, mettre deux baffes et que ça s’arrête”, ajoute l’avocat.
Mais ce rendez-vous, partagé sur les réseaux sociaux, a attiré une vingtaine de jeunes qui ont alors roué de coups Samara. Un déferlement de violence que sa cliente assure ne jamais avoir organisé.
“À l’heure actuelle, elle est très choquée de ce qui s’est passé, très choquée que la situation ait pu déborder à ce point. Son but, c’est que toute la vérité soit faite avec les responsabilités de chacun qui incombent à chacun encore une fois”, appuie Maître Poilpré.
Que toute la vérité soit faite, c'est aussi le souhait de la mère de Samara. Elle dément tout harcèlement de la part de la part de sa fille et assure que son collège aurait dû la protéger.