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Faits divers

Coups de poing, policiers débordés: une bagarre générale éclate en plein tribunal à Bordeaux

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Une bagarre générale a éclaté en marge d'un procès pour assassinat devant la cour d'Assises de Bordeaux. Des dizaines de personnes issues de deux quartiers rivaux ont échangés coups de pieds et coups de poings devant les avocats et les juges.

Scène chaotique lundi soir au tribunal de Bordeaux. Une violente bagarre générale a éclaté en marge du procès de 3 hommes jugé pour la mort d'un adolescent de 16 ans. Tué dans une fusillade sur fond de rivalité entre quartiers. Plusieurs dizaines de personnes en sont venues aux mains, comme le révèle Sud-Ouest.

Acte 1, dans la salle d'audience, la journée de procès s'achève, lorsqu'une vingtaine de jeunes habillés en noir s'assoient au compte-goutte sur les bancs du fond. Des gabarits de Malabar qui se divisent instinctivement en deux camps, raconte Yann Herrera, l'avocat qui défend les proches de la victime: "D'un côté le quartier des Aubiers (d'où était originaire la victime ndlr), de l'autre ceux du quartier de Saint-Louis Chantecrit. Et ces derniers ont commencé à échanger des signes, des mouvements de sympathie avec les accusés", raconte-t-il à BFMTV.

"À la sortie, les individus se sont mélangés aux habitants des Aubiers et aussitôt passée la salle de la Cour d'Assises, ont commencé à taper dans le tas", ajoute l'avocat.

Des policiers "complètement débordés"

Acte 2, dans la salle des pas perdus du tribunal, qui se transforme en ring géant. Échanges de coups de pieds, de coups de poing, sous le regard médusé des proches, des juges et des avocats:

"Cela passait par-dessus les tables, c'était totalement anarchique. Ça fait 20 ans que je suis avocat, je n'avais jamais vu ça dans une salle d'audience et encore moins dans une Cour d'Assises avec des policiers complètement débordés parce qu'en sous-effectif et ça c'est très étonnant", ajoute Yann Herrera.

Une enquête a été ouverte pour déterminer l'origine de la rixe. Un fonctionnaire de police a été violenté. Le procès, qui doit durer encore 10 jours, se poursuivra sous surveillance renforcée.

G.D.