Les coulisses du procès "hors normes" de Joël Le Scouarnec, accusé d'avoir agressé 299 patients

Le procès de Joël Le Scouarnec devant la cour criminelle du Morbihan pour viols et agressions sexuelles sur près de 300 patients, offre quelques similitudes avec celui de Mazan, par sa longueur, son aspect "hors norme", le nombre de protagonistes ou par certains aspects de la découverte de preuves.

Le procès Joël Le Scouarnec, du nom de ce chirurgien accusé d’avoir agressé sexuellement et violé près de 300 personnes, majoritairement des enfants, s’ouvre ce lundi 24 février 2025 à Vannes (Morbihan). Il a été qualifié de procès hors norme par le ministère de la Justice.

Les chiffres sont impressionnants: 299 victimes, 65 avocats uniquement pour les parties civiles, près de 500 personnes attendues chaque jour pour quatre mois de procès avec pour obligation légale de l’organiser à Vannes. Un casse-tête logistique puisque la plus grande salle du tribunal peut accueillir seulement 90 personnes.

3 amphithéâtres transformés en salle d’audience

Alors, la cour cherche depuis près de trois ans un lieu adapté pour ce procès. Toutes les grandes salles du département ont été étudiées. Il a même été envisagé de faire sortir de terre un tribunal pour l’occasion, mais faute de temps, c'est donc dans le tribunal existant que sera organisé le procès avec plusieurs salles annexes réquisitionnées.

Les indiscrets : Affaire Le Scouarnec, un procès hors norme se prépare - 21/02

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Ainsi, la plupart des victimes ne seront pas dans la même bâtiment que l’accusé lors du procès. Elles seront dans les locaux de l’ancienne faculté de droit, situés à 300 mètres du tribunal, avec certains avocats, la presse et le public, etc. Au total, trois amphithéâtres transformés en salle d’audience grâce à des écrans géants, une régie son et la fibre, installés pour l’occasion.

Tout comme des sanitaires et des logements préfabriqués pour le personnel dépêché en renfort. Il a fallu tout construire pour un montant estimé à 1,1 million d’euros. Et pour être certain que tout fonctionne, la cour a même organisé une répétition générale de ce procès déjà hors norme, sur le fond et sur la forme.

Pierre Bazin