Limoges: les proches des deux jeunes tués après un refus d'obtempérer témoignent

Deux jeunes, circulant à scooter, sont morts dans la nuit de samedi à dimanche à Limoges. Ils tentaient d'échapper à un contrôle d'une brigade de la BAC. À 23h samedi, une brigade de la BAC décide de contrôler un scooter monté par deux jeunes hommes à hauteur d'un feu tricolore. C'est alors que le conducteur grille le feu rouge et prend immédiatement la fuite.
Une course-poursuite commence, la vitesse du scooter est estimée à plus de 100km/h. La police perd de vue l'engin, avant de constater l'accident. Le scooter est entré en collision avec un véhicule. Le conducteur et son passager ont été projetés "à plus de 20 mètres", selon le parquet.
Transportés à l'hôpital, les deux jeunes hommes sont décédés malgré un massage cardiaque prodigué sur place.
A ce moment-là, les amis du conducteur du scooter passent la soirée ensemble dans la cité de Beaubreuil, au nord de Limoges. Ils sont alertés peu après l’accident. “On a reçu un appel vers 00h50. Il était en pleurs. Il nous a dit qu’Ayouk était mort et on a reçu un deuxième appel et on nous a dit que Mohamed était mort aussi. Ça a été un choc”, explique l’un d’eux.
Connu des services de police
Ce jeune homme est un ancien camarade du conducteur.
“On jouait ensemble au foot à l’Etoile sportive de Beaubreuil. Il était fort, je ne l’ai jamais vu énervé. Je l’ai vu quatre heures avant, il m’a checké, il souriait. Son sourire me marque, je l’ai encore dans ma tête”, appuie-t-il.
Selon les premiers éléments de l’enquête, le conducteur du scooter était connu de la police pour des faits de destruction de biens publics et remise d’objets à des détenus. Deux enquêtes ont été ouvertes, une pour refus d'obtempérer aggravé par la mise en danger délibérée. Et l'autre pour homicide involontaire.