"Marre d'être instrumentalisés par la droite et LFI": l'émotion de Younès après le meurtre dans une mosquée

Le principal suspect du meurtre d'un fidèle dans une mosquée vendredi à Grande-Combe (Gard), s'est rendu à la police en Italie. Le meurtre d'Aboubakar Cissé, un jeune Malien tué de plusieurs coups de couteau, a ému la communauté musulmane alors que l'auteur présumé a filmé son acte, accompagné de propos antimusulman.
"La piste de l'acte islamophobe est la piste privilégiée mais des éléments nous permettent de considérer qu'il y avait d'autres motivations qui l'ont poussé à l'acte", a expliqué sur BFMTV Abdelakim Grini le procureur de la République d'Alès. Le Parquet national antiterroriste n'a pas été saisi de l'affaire pour l'instant et reste en observation.
En attendant que le suspect ne s'explique sur ses motivations, une manifestation pour dénoncer un acte islamophobe a été organisée dimanche dans les rues de Paris à l'appel de La France insoumise. Le Premier ministre François Bayrou lui-même a dénonce un acte islamophobe. Pour la Grande Mosquée de Paris aussi, "il fait peu de doute" que le meurtrier de La Grand-Combe "a été motivé par la haine des musulmans".
"Pour moi, c'est bien une attaque islamophobe, il y a l'intention, la vidéo prise par le suspect et des propos qui prouvent bien que c'est antimusulman", déplore Younès ce lundi sur le plateau des Grandes Gueules fustigeant au passage l'instrumentalisation des musulmans par l'ensemble de la classe politique.
Les musulmans, "le fonds de commerce de la droite"
"Le problème c'est que cette affaire va être instrumentalisée autant par la droite que par LFI. Les musulmans c'est le fonds de commerce de la droite et logiquement LFI de l'autre côté nous utilise aussi", poursuit Younès sur RMC et RMC Story.
"On en a marre d'être instrumentalisés comme ça. On est des gens normaux, on aime la France, et on souffre de cette instrumentalisation", ajoute-t-il.
Selon lui, les politiques devraient s'attaquer aux problèmes de fond, notamment les réseaux sociaux: "Les plus jeunes sont noyés dans les réseaux sociaux, dans des textes de rap d'une violence inouïe. Les jeunes sont formatés par les vidéos et les réseaux sociaux, il faut apprendre à cette jeunesse à se passer de cette violence", ajoute Younes.
Après s'être rendu aux autorités en Italie, Olivier A. le suspect du meurtre d'Aboubakar Cissé, doit désormais être extradé vers la France.