Mort d'Angélique: le meurtrier présumé était inscrit au fichier des délinquants sexuels
Le corps d'Angélique, une adolescente de 13 ans, a été retrouvé dans la nuit de samedi a dimanche, sur les indications du meurtrier présumé: un homme de 45 ans, marié avec deux enfants, déjà condamné pour viol. L'émotion est très vive dans ce quartier de Wambrechies, près de Lille.
Le meurtrier présumé avait été condamné en 1996 pour viol sur une mineure de 13 ans sous la menace d'une arme. Depuis sa sortie de prison en 2000, il n'avait plus fait parler de lui. Il était toutefois inscrit au Fichier judiciaire national automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.
Ce fichier a été mis en place en 2004 en France. C’est la loi Perben qui encadre son utilisation. Comme son nom l’indique, y sont inscrites les personnes majeures ou mineures condamnées de façon définitive ou non à des sanctions éducatives ou des peines relatives aux crimes ou aux délits sexuels: les viols, les agressions sexuelles, mais aussi le proxénétisme ou la prostitution.
On y retrouve ainsi l’identité de la personne, son nom, son adresse, son employeur. Et la nature des condamnations.
Dans le cas de l’auteur présumé du meurtre d’Angélique, sa fiche indiquait qu’il vivait à proximité de la victime, qu’il travaillait dans une société de transports et qu’il avait été condamné en 1996 pour des faits de viols avec armes, attentats à la pudeur et vol avec violence commis en 1994.
Ce fichier est censé prévenir la récidive des personnes condamnées
Les personnes inscrites sur ce fichier ont des obligations: justifier leur adresse et éventuellement de leur profession tous les ans, tous les six mois ou tous les mois selon la gravité des faits que vous avez commis. Tout changement de situation doit être obligatoirement indiqué sous quinze jours. Cela permet aux enquêteurs qui ont accès à ce fichier de vous localiser rapidement et de faciliter votre identification en cas d’empreintes sur une scène de crime.
Toutes ces informations sont conservées pendant au moins 20 ans. 30 ans pour les faits les plus graves. Vous êtes informés par courrier de votre inscription au fichier et pouvez demander, sous réserve de jugement, d’effacer ou de corriger certaines informations.