Mort d'une adolescente de 15 ans dans un accident sur l'A6: dans son village, l'émotion est forte

L'émotion est très vive à Andelys, petit village normand endeuillé par la mort d'une adolescente de 15 ans dans l'accident de car sur l'autoroute A6 dans la nuit de samedi à dimanche. Le véhicule transportait des enfants qui se rendaient en direction des Alpes pour une colonie de vacances. Douze autres personnes ont été blessées.

Une adolescente de 15 ans est décédée et 12 personnes ont été blessées dans l'accident d'un car sur l'autoroute A6 à Chailly-sur-Armançon, en Côte-d'Or dans la nuit de samedi à dimanche. L'autocar transportait des enfants pour un séjour en colonie de vacances au ski. Parti des Andelys, dans l'Eure, il devait rejoindre Saint-Léger-les-Mélèzes, dans les Hautes-Alpes.

Vers 1h40 du matin, le véhicule s'est couché sur le flanc. Le chauffeur, dont les tests d'alcoolémie et de stupéfiants sont négatifs, a expliqué qu'il se serait assoupi au volant. Une enquête pour "homicide involontaire" et "blessures involontaires" a été ouverte.

Une cellule d'urgence médico-psychologique sera ouverte ce lundi à partir de 14 heures à la mairie des Andelys. Dans la commune d'où est originaire la jeune fille et l'entourage des 12 blessés, l'émotion est grande.

Un van ramène des blessés. Dès que les portes du van, trois victimes en sortent, encore sonnées. L'une d'elles a le bras en écharpe. Elle s'empresse d'aller enlacer ses proches. Mais toutes ne sont pas encore revenues, car toujours à l'hôpital. C'est le cas de la maman de Mathieu, grièvement blessée.

“Ma mère, ça fait plus de 30 ans qu’elle encadre la colo. Moi, j’ai vu le bus garé là, on s’est dit au revoir, elle est partie. On se dit que moi aussi, j’aurais pu perdre ma maman. Mais je pense beaucoup à la famille de la petite fille qui est décédée. Elle avait 15 ans, c’est jeune. Pour ceux qui restent, c’est terrible”, estime-t-il.

Un traumatisme

Au bout du fil, il n'a pas osé dire à sa mère qu'une des adolescentes avait été tuée dans l'accident. “De savoir ça, ça va l'anéantir. Ça fait tellement d’années qu’ils partent ensemble. On est une petite ville où tout le monde se connaît”, indique-t-il.

Ce lundi après-midi, il se rendra à la cellule d'écoute psychologique dans la salle des fêtes. Les habitants sont sous le choc. La fille d'Aurélie redoutait que l'une de ses camarades soit dans l'autocar. “La tragédie reste forcément forte. Il s’agit d’enfants…”, confie-t-elle.

Mathis, lui, encadre des sorties avec des jeunes de cette commune. “Je ne sais pas comment j’aurais réagi. On ne s’attend pas à des moments comme ça. Parfois, des traumatismes comme ça, ça peut durer plusieurs années. Ce n’est pas ce qui devrait arriver dans une vie”, indique-t-il. Sur le parvis de la mairie, quelques roses ont été déposées en hommage à la jeune fille tuée.

Maryline Ottmann avec Guillaume Descours