Pierre Palmade jugé pour blessures involontaires: "Le bébé n'est pas considéré" déplore l'avocat des victimes

Plus d'un an après l'accident provoqué par Pierre Palmade le 10 février 2023, la juge d'instruction en charge du dossier a requis le renvoi de l'humoriste vers le tribunal correctionnel pour blessures involontaires.
Une décision que regrettent les victimes percutées frontalement par la voiture de Pierre Palmade, blessées dans l'accident: "C'est regrettable, on avait la possibilité de faire évoluer le droit vers plus d'équité et de justice mais cette décision vient casser cette dynamique", déplore ce mardi sur RMC et RMC Story Mourad Battikh, avocat des victimes.
Au volant de sa voiture après trois jours de "bringue", Pierre Palmade avait percuté un autre véhicule où se trouvaient trois membres d'une même famille : un homme de 38 ans, son fils de six ans et sa belle-sœur de 27 ans, grièvement blessés. La collision frontale avait provoqué la perte in utero d'un fœtus de six mois. Pesant 1,09 kg, le bébé était "indiscutablement viable" avant l'accident, selon une expertise médicale.
"Jusqu'à maintenant la jurisprudence nous explique qu'un bébé qui meurt in utero n'est rien au regard du droit. Ce n'est ni une chose, ni un être humain, ni une personne qui acquiert une personnalité juridique. Par conséquent Pierre Palmade ne peut être renvoyé pour homicide involontaire", déplore Mourad Battikh.
"On avait la possibilité de faire évoluer le droit mais cette dynamique a été cassée par la décision de renvoi pour blessure involontaire", ajoute l'avocat.
Vers une contestation de cette décision?
Une décision comme un coup de massue pour les victimes. "On explique à l'une des victimes que son bébé n'emportera jamais la personnalité juridique, que le mis en cause ne sera pas renvoyé pour homicide involontaire, qu'il n'a tué personne que son bébé n'est pas considéré comme une chose, elle le prend excessivement mal", explique Mourad Battikh.
Aujourd'hui, l'avocat juge compliqué de contester la décision de renvoi devant le tribunal correctionnel: "Je n'ai pas encore été destinataire de la décision et si on peut faire quelque chose, il faut qu'on en discute avec mes clients".