Gérald Darmanin interdit la manifestation prévue ce week-end contre l'autoroute A69 Castres-Toulouse

Des manifestants brandissent une banderole sur laquelle on peut lire "Arrêtez l'A69 et son monde, une autre voie est possible" lors d'une manifestation contre le projet d'autoroute A69 reliant Toulouse à la ville de Castres, à Toulouse, dans le sud-ouest de la France, le 21 avril 2024. - Matthieu RONDEL / AFP
Gérald Darmanin a annoncé mardi 4 juin avoir demandé au préfet du Tarn d'interdire la manifestation prévue ce week-end, à l'appel du collectif écologiste Les Soulèvements de la Terre, contre le chantier controversé de l'autoroute A69 entre Toulouse et Castres.
La manifestation, qui doit avoir lieu lors de trois jours d'actions de vendredi à dimanche, s'annonce "extrêmement violente" avec "600 black blocs (...) qui veulent en découdre avec les forces de l'ordre, s'en prendre aux biens, attaquer des personnes", a déclaré le ministre de l'Intérieur lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. Douze unités de forces mobiles, soit près de 800 effectifs, appuyées par des effectifs locaux seront mobilisées, a ajouté le ministre.
"Des contrôles de zone ont commencé à avoir lieu et depuis (lundi) des couteaux, des marteaux, des haches sont saisis dans les véhicules", a-t-il précisé.
Importante contestation
Depuis plusieurs mois, la construction de cette portion d'autoroute de 53 km qui réduirait d'une vingtaine de minutes le trajet Castres-Toulouse, fait l'objet d'une importante contestation.
En mai, deux nouveaux engins utilisés sur le chantier ont été incendiés sur la commune d'Appelle (Tarn), portant à 10 le nombre d'engins brûlés depuis le lancement des travaux, avait indiqué d'Atosca, future société concessionnaire.
Dernière manifestation en date, un cortège avait réuni fin avril entre 1.550 personnes (préfecture) et 5.000 manifestants (organisateurs) à Toulouse. Le préfet du Tarn a récemment fait part de la volonté sans faille de l'État de faire aboutir ce chantier.
"L'État est encore plus déterminé qu'eux (les opposants au chantier, ndlr), faites-moi confiance", a-t-il insisté, soulignant avoir, jusqu'à présent, "toujours eu les moyens pour faire face" aux protestations.