"Il est sans émotion, agité": depuis le début, le procès de Cédric Jubillar attire les curieux

Le verdict est attendu dans la journée ou en début de soirée aux Assises du Tarn à Albi, au procès de Cédric Jubillar. Il est jugé, depuis près d'un mois, pour le meurtre de son épouse Delphine, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, et dont le corps n’a toujours pas été retrouvé.
Mercredi, les deux avocats généraux ont requis 30 ans de prison à l’encontre du peintre-plaquiste. Jeudi, ses deux avocats ont demandé l’acquittement pour cet homme qui n'a cessé de se dire innocent pendant les 18 journées d’audience.
Un procès très suivi depuis le 1er jour. Les audiences ouvertes au public ont attiré de très nombreuses personnes. Venus d’horizons très divers, ces citoyens veulent comprendre.
Pendant les 4 semaines du procès, Laurence n'a raté presque aucune audience. Elle a été marquée par l’attitude de Cédric Jubillar dans le box.
“Il est sans émotion, agité. Il a un comportement très bizarre et cela agace énormément”, indique-t-elle.
Impatients de l'énoncé du verdict
Amir, lui aussi est venu en curieux. Il a retenu les arguments de la défense qui s'est évertué à pointer ce qu'elle considère comme des failles dans l'enquête. “Il y a beaucoup de zones d’ombres et de choses qui n’ont pas été élucidées”, estime-t-il.
Et pourtant, ce vendredi, trois magistrats professionnels et six jurés vont devoir se prononcer selon leur intime conviction. Si j’étais juré, je me poserais beaucoup de questions”, assure Ambrime, étudiante en Droit. Elle patiente souvent de longues heures pour assister aux audiences. Elle aurait aimé être jurée.
“C’est la vraiment que l’on voit le sens d’une décision. Faire condamner quelqu’un ou pas, c’est une grande leçon. Et puis c’est aussi avoir ce fardeau à vie parce que le procès restera, je pense dans toutes les mémoires”, indique-t-elle.
Ce vendredi matin, elle va attendre avec impatience l’énoncé du verdict.