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"Je ne suis pas un terroriste": placé en détention, l'influenceur "Imad Tintin" plaide la "vidéo trafiquée"

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L'influenceur franco-algérien Imad Ould Brahim a été jugé en comparution immédiate lundi 6 janvier 2025 à Grenoble. Arrivé libre au tribunal, et il a été placé en détention provisoire avant son procès le 5 mars prochain.

3 nouveaux influenceurs franco-algériens ont été signalés aux autorités lundi 6 janvier près de Lyon. Ils sont accusés d'appeler à la haine ou la violence sur des vidéos publiées sur leurs réseaux sociaux. 3 autres ont déjà été interpellés ces derniers jours, à Brest, Montpellier et Echirolles.

Dans une interview au Parisien, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau assure qu'il ne laissera "rien passer" face à ces "individus" qui "testent la résistance de la République".

L'influenceur interpellé à Echirolles était d'ailleurs jugé lundi en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Grenoble. L’air fatigué, Imad Ould Brahim s'est présenté libre au tribunal. Il a demandé un délai pour préparer sa défense mais la cour a tout de même examiné sa personnalité.

L’influenceur appelait à "brûler vif, tuer et violer sur le sol français"

Membre de l’armée algérienne pendant 6 ans, où il a appris à manier les armes, il rejoint la France en 2021. La nationalité lui est refusée et il a été placé sous OQTF. Il se marie ensuite en 2023 à une Française, qui est même venue au tribunal avec leur nouveau-né.

"Je ne suis pas un terroriste. Je suis venu ici pour construire ma vie, pas la détruire", plaide-t-il.

Sur certaines vidéos de ses réseaux sociaux, l’influenceur appelait à "brûler vif, tuer et violer sur le sol français". Des vidéos trafiquées selon sa défense. Finalement, face aux risques de pression sur des témoins ou de fuite à l’étranger, il a été placé en détention provisoire. Son procès a été renvoyé au 5 mars prochain.

Vincent Chevallier (édité par J.A.)