JO de Paris 2024: le plan de Gérald Darmanin pour traquer les "profils radicaux"

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a envoyé aux préfets de nouvelles consignes concernant la surveillance des personnes suspectées d'être radicalisées en vue des Jeux olympiques.

J-79: les JO de Paris 2024 arrivent à grands pas. Des Jeux qui représentent un défi sécuritaire inédit, et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin vient d'adresser aux préfets des directives pour traquer les "profils radicaux".

Dans ce document, le ministre souligne que les JO exposent la France à un risque accru de menace islamiste, du fait de la surexposition médiatique et de l'ampleur de cet événement en France. Les JO pourraient avoir un effet "galvanisant" sur certains profils estime-t-il.

5.000 inscrits au fichier des personnes radicalisés surveillés de près

Gérald Damranin a donc défini un "plan d'action" spécifique en matière de lutte anti-terroriste, un plan pour "détecter et entraver tout individu susceptible d'être porteur d'une menace".

La cible, ce sont les 5.000 inscrits au fichier des personnes radicalisés, avec une attention spécifique portée sur ceux qui sont récemment sortis de prison, et aux étrangers.

L'idée de Gérald Darmanin, c'est de renforcer leur surveillance, de "restreindre leurs déplacements", et de "limiter leurs fréquentations". Pour ce faire, le ministre évoque différentes possibilités pour les forces de l'ordre : d'abord, ce qu'il appelle l'"entrave judiciaire", c'est à dire inciter à ouvrir des enquêtes pour n'importe quelle infraction soupçonnée, pas forcément terroriste.

Autre piste, multiplier les procédures administratives, avec par exemple des visites domiciliaires. Et si les enquêteurs trouvent quelque chose de suspect, Gérald Darmanin les incite à mettre en place des mesures de controle, comme le pointage quotidien au commissariat... En résumé, c'est tout un arsenal judiciaire et administratif pour éloigner les personnes radicalisées des sites olympiques.

Lucile Pascanet (édité par J.A.)